La vague de chaleur qui s'abat sur la France sera-t-elle plus intense que la canicule de 2003?

La canicule arrive. - Pascal Pavani - AFP
À partir de ce lundi, les thermomètres se remettent à chauffer sur une grande partie du pays. Seulement trois semaines après une canicule précoce en juin, une nouvelle vague de chaleur s'abat sur la France cette semaine, avec un pic attendu ce week-end et des températures atteignant ou dépassant par endroit les 38°C.
Ce sont de hautes pressions se mettant en place entre le Maroc, la France et les îles britanniques qui jouent un rôle en début de semaine dans le réchauffement de la masse d'air, "par effet de compression", explique Météo France. Une dépression d'altitude située près des Açores pourrait quant à elle jouer un rôle dans l'intensification de la vague de chaleur à l'approche du week-end.
Ce lundi, au maximum, entre 36 à 38°C sont attendus dans le Sud-Ouest, 34 à 36°C dans le Sud-Est ou encore 30 à 34°C dans le Nord. Les 40°C pourraient être atteints en moyenne en fin de semaine à Toulouse, Angers et Paris.
Cet épisode pourrait-il dépasser celui d'août 2003? Pour l'ingénieur prévisionniste Gaétan Heymes, cette hypothèse n'est pas à exclure, étant donné "la sévérité inédite" de cette vague de chaleur, a-t-il indiqué dimanche sur Twitter. Même si "toutes les incertitudes ne sont pas encore levées au-delà du 16 juillet" notamment concernant sur son "intensité maximale", précise-t-il.
Une vague de chaleur "intense et remarquable"
En août 2003, la canicule avait été exceptionnelle "par sa durée, deux semaines, son intensité et son extension géographique", explique Météo France, avec des températures comprises entre 35°C et 40°C. Or, cet épisode de chaleur est ici "plus précoce" et concerne les "deux-tiers du pays", souligne Patrick Marlière, directeur du site Agathe Météo, sur BFMTV. Il est donc possible, selon lui, qu'il soit "peut-être plus intense localement" dans certaines régions.
Patrick Langlois, prévisionniste à Météo France, abonde en ce sens, dans les colonnes du Parisien: "En trente-cinq ans, on a eu trente-six vagues de chaleur mais celle-ci va être intense et remarquable. Cela se rapproche des phénomènes qu’on a pu connaître en 2003 ou 2019."
Les experts Météo France comptent, selon le quotidien, déclencher le plan "vigilance canicule" mercredi dans certains départements. Rappelons que l'on parle de canicule lorsque des températures élevées sont atteintes sur une période prolongée, de jour comme de nuit.
Si Christophe Cassou, climatologue et directeur de recherche au CNRS, rappelle sur Twitter qu'il est "impossible" d'assurer à sept jours d'échéance le risque d'une canicule plus forte qu'en 2003, il affirme qu'il faut néanmoins prendre le risque au sérieux et l'anticiper "à tous les niveaux".