Réchauffement: 2014, année la plus chaude jamais enregistrée

La Nasa enregistre mois après mois la chaleur à travers le monde. - Nasa
Le record de température enregistré de 2010 a donc été battu l'année dernière. 2014 a été l'année la plus chaude à la surface du globe depuis le début des relevés de températures en 1880, avec une moyenne supérieure de 0,69°C à celle du 20e siècle, a annoncé vendredi l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Décembre a également enregistré une température moyenne à la surface des terres et des océans sans précédent au cours des 134 dernière années, pour cette période de l'année, a également indiqué la NOAA. Celle-ci a précisé que des mesures effectuées indépendamment par la Nasa arrivaient aux mêmes conclusions.
Des températures particulièrement élevées au niveau des océans
Ce record de chaleur a été observé partout dans le monde, même dans l'extrême partie est de la Russie, l'ouest de l'Alaska, l'intérieur de l'Amérique du Sud, dans la plupart du continent européen, le nord de l'Afrique ainsi que dans les régions côtières de l'est et de l'ouest de l'Australie, indique la NOAA.
L'agence cite également la zone équatoriale de l'océan Pacifique, de vastes étendues de l'ouest et du sud est de l'Atlantique, la mer de Norvège et des parties du centre et du sud de l'Océan Indien.
Le record est particulièrement impressionnant au-dessus des océans. Mais la température moyenne globale à la surface des terres s'est tout de même située à 1°C au-dessus de la moyenne du 20e siècle, soit la quatrième plus élevée depuis 1880.
Une hausse du thermomètre mondial de 3,7 à 4,8°C à l'horizon 2100
La NOAA estime que les gaz à effet de serre sont bien responsables, puisque la température moyenne de la basse stratosphère (entre 15 et 20 km d'altitude) a diminué, tandis que celles dans la troposphère, les couches plus basses de l'atmosphère, ont augmenté.
Dans son dernier rapport publié en avril, le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) estime qu'en l'absence d'un changement majeur et rapide dans la production énergétique mondiale, très dépendante du charbon et du pétrole, la hausse du thermomètre mondial sera de 3,7 à 4,8°C à l'horizon 2100.
Selon le Giec, il reste peu de temps pour agir afin de limiter la hausse des températures de la planète à 2°C d'ici à la fin de ce siècle, par rapport aux niveaux de l'ère pré-industrielle. Au-delà de deux degrés, le changement climatique pourrait avoir des conséquences désastreuses, dont la montée importante du niveau des océans avec la fonte accélérée des glaces arctiques, la multiplication d'intempéries catastrophiques, la disparition d'espèces animales avec la perte de leur habitat et davantage de conflits armés.
Il y a toutefois des signes encourageants comme le récent accord entre la Chine et les Etats-Unis, les deux plus grands pollueurs de la planète, pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.