Atlantique: la tempête Alex devient un ouragan, une première depuis 80 ans

La tempête Alex, qui se trouve à un peu moins de 800 kilomètres de l'archipel des Açores, dans l'océan Atlantique, s'est transformée jeudi en ouragan, avec des vents qui soufflent à 140 km/h.

C'est une première depuis près de 80 ans à cette saison de l'année. Ce jeudi, la tempête tropicale Alex s'est renforcée pour se transformer en ouragan dans l'océan Atlantique, a annoncé l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Avec des vents violents qui soufflent à 140 km/h, "de manière remarquable, Alex s'est transformé en un ouragan", souligne la NOAA.

L'ouragan se trouve à un peu moins de 800 kilomètres au sud de l'île de Faial, située au centre de l'archipel des Açores, qui a été placé en alerte rouge. Un petit renforcement n'est pas à exclure dans les heures à venir, mais sa force devrait faiblir d'ici à 48 heures. Il devrait être au plus près des côtes vendredi.

Le dernier remonte à 1938

"Le service météorologique des Açores a émis une alerte ouragan pour les îles de Faial, Pico, Sao Jorge, Graciosa et Terceira, dans le centre des Açores, et une alerte à la tempête tropicale pour les îles de Sao Miguel et Santa Maria, dans l'est des Açores", précise la NOAA.

Outre la puissance des vents, la tempête Alex, devenue ouragan, surprend. Selon les météorologistes, il faut remonter à 1938 pour retrouver trace d'un ouragan se formant au cours du mois de janvier. La saison de ce type de phénomène court habituellement de mai à novembre.

Le réchauffement climatique en cause?

"Il est très inhabituel d'avoir un ouragan au-dessus d'eaux qui sont à 20°C", reprennent les météorologues américains, expliquant que la température plus froide que d'habitude en altitude explique l'instabilité dans la région et "est vraisemblablement le principal facteur ayant contribué à la transition tropicale et au renforcement d'Alex".

"Les eaux exceptionnellement chaudes pour la formation d'Alex sont causées, en partie, par le réchauffement climatique qui a fait de l'année 2015 l'année la plus chaude", renchérit Jeff Masters, météorologiste américain, cité par USA Today.

J.C. avec AFP