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L'interpellation d'un jeune homme de 18 ans provoque une série de violences à Montbéliard

Image d'illustration.

Image d'illustration. - Philippe Huguen-AFP

Après l'arrestation d'un jeune homme de 18 ans survenue vendredi 3 octobre, les forces de l'ordre ont été prises au piège dans un "guet-apens", par une cinquantaine de personnes dans la nuit de vendredi à samedi 4 octobre, selon le procureur de la République de Montbéliard.

Une série de violences. Le quartier populaire de la Petite Hollande, à Montbéliard, a été secoué par deux nuits de heurts à la suite de l'interpellation d'un jeune homme de 18 ans, jeudi 2 octobre dernier. Connu des services de police, il a été placé en garde à vue pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique et rodéo motorisé, rapporte France Bleu.

Une heure après son arrestation, des barricades ont été installées. Les forces de l'ordre ont été attaquées par une quinzaine de personnes cagoulées une fois sur place, selon Paul-Édouard Lallois, procureur de la République de Montbéliard qui s'est exprimé samedi 4 octobre au sujet de ces violences.

"Bâtons et tire des mortiers d'artifice"

Les heurts et violences se sont poursuivis lors de la nuit de vendredi à samedi 4 octobre, explique le procureur. Aux alentours de 22 heures, les policiers interviennent de nouveau dans le quartier de la Petite Hollande pour retirer les barricades installées.

Mais une fois sur les lieux, les policiers sont pris dans un "guet-apens", selon Paul-Édouard Lallois. Une cinquantaine de personnes cagoulées et armées les attendent.
"Le groupe est armé de bâtons et tire des mortiers d'artifice. Il y a eu 40 tirs, selon les policiers", assure-t-il.

Les autorités ont répondu par des tirs de grenade de désencerclement. "Il n'y a eu aucun blessé, ni d'un côté, ni de l'autre", rassure le procureur de la République. Selon ce dernier, il y a un "lien évident" entre l'interpellation de jeudi soir et ces incidents.

Il estime que ces violences ont pour objectif de "faire peur" aux forces de l'ordre, "mais on ne se laissera pas intimider. Il ne doit y avoir aucune zone de non-droit, et on mettra les moyens nécessaires pour le garantir", ajoute-t-il.

Le jeune homme interpellé doit être jugé ce mardi 7 octobre. Des mesures de sécurité ont été mises en place aux abords du tribunal pour éviter tout débordement.

Sabrine Mimouni