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Franche-Comté: les bénéficiaires du Secours Catholique encore plus pauvres qu’ailleurs en France

Le Secours Catholique a publié son rapport sur la pauvreté (photo d'illustration)

Le Secours Catholique a publié son rapport sur la pauvreté (photo d'illustration) - MATTHIEU ALEXANDRE / AFP

Le Secours Catholique a rendu son rapport annuel sur la précarité ce jeudi 14 novembre. En Franche-Comté, plus de la moitié de ses bénéficiaires ont moins de 478 euros par mois pour vivre.

Comme chaque année, à l’approche de l’hiver, le Secours Catholique a rendu, ce jeudi 14 novembre, son rapport sur la pauvreté en France. Comme le rapportent nos confrères de France Bleu Bourgogne-Franche-Comté, l’association a accueilli 15.000 personnes en Franche-Comté l’année dernière.

Parmi elles, 96 % sont en-dessous du seuil de pauvreté de 1.275 euros par mois. La moitié d'entre eux a même moins de 478 euros par mois pour vivre, des revenus encore plus faibles qu’au niveau national.

Dans le détail, si dans le Jura, ce revenu est de 688 euros, il est de 470 euros dans le Doubs et 486 euros dans le Territoire de Belfort. En Haute-Saône, la moitié des bénéficiaires du Secours catholique touche moins de 400 euros par mois.

Dans le Doubs, les hommes seuls et pères célibataires représentent entre 36% et 43% des bénéficiaires de l'association. Pour Antoine Aumonier, délégué Franche-Comté du Secours catholique, cela s'explique par la présence en plus grand nombre de bénéficiaires étrangers, migrants pour la plupart qui sont des hommes seuls.

Éloignement de la solidarité

Dans son rapport, l'association met en avant comme chaque année une problématique. Cette fois-ci, le Secours Catholique souligne "l'éloignement de la solidarité" pour les plus précaires.

Selon Carmel et Edith, les deux coordinatrices de l'antenne de Pouilley-les-Vignes dans le Doubs, les bénéficiaires du Secours Catholique ont des difficultés pour accéder aux prestations sociales auxquelles ils ont droit. "C'est un vrai parcours du combattant", concèdent-elles.

Résultat, parmi les personnes qui franchissent les portes de l'association et qui sont éligibles au RSA, plus d'un tiers ne le demandent pas.

Thibault Jeannin (6Medias)