De plus en plus de soignants du Doubs partent travailler en Suisse

Dans l'arc jurassien français, un soignant sur six travaille en Suisse. (illustration) - AFP
Dans l’arc jurassien français, le nombre de soignants transfrontaliers a “presque doublé” au cours de la dernière décennie. Après l’horlogerie, c’est ainsi le secteur de la santé qui attire de nombreux Français de l’autre côté de la frontière suisse, relève Les Echos, vendredi 1er novembre.
Au niveau des trois départements de l'arc jurassien, à savoir le Doubs, le Jura et le Territoire de Belfort, ces exodes journalières concernent près de 2.500 personnels de santé, soit 16 % de l’ensemble des soignants de la région. C’est près du double par rapport au reste de la population active (9 % pour l’ensemble des autres professions).
Ces actifs sont majoritairement des infirmiers, âgés entre 23 et 30 ans, et résidant dans le Doubs (80 % du total), indique une étude menée en octobre 2023 par l’Insee de Bourgogne-Franche-Comté pour l’Observatoire statistique transfrontalier de l’Arc jurassien (Ostaj).
21,4% des soignants doubistes travaillent en Suisse
Au total, c’est plus d’un soignant doubiste sur cinq (21,4 %) qui se rend chaque jour en Suisse pour exercer dans les hôpitaux et les cliniques du canton de Neuchâtel, de Vaud, et dans une moindre mesure, vers le canton du Jura. Un chiffre qui continue de croître depuis une décennie.
“Cette importante mobilité des soignants du côté français, en dépit des contraintes liées à la pénibilité de leur métier, est le reflet des difficultés de recrutement rencontrées tant du côté suisse que du côté français, dans un contexte de différentiel de salaire important entre la France et la Suisse”, rappellent les experts. L’étude n’indique pas si l’offre de soin, côté France, en est affectée.