Dijon: le maire François Rebsamen, ancien ministre de François Hollande, quitte ses fonctions

Dans une interview au journal local Le Bien Public, le maire PS de Dijon annonce quitter la tête de la municipalité au profit de sa première adjointe. À 73 ans, il se dit "fatigué" mais affirme n'avoir aucun problème de santé. Il précise d'ailleurs qu'il restera président de la métropole.

Fin d'un règne de 23 ans. Dans une interview publiée ce lundi 18 novembre par le journal local, Le Bien Public, l'ancien ministre socialiste François Rebsamen, soutien d'Emmanuel Macron, annonce qu'il quittera ses fonctions de maire de Dijon lundi 25 novembre, lors du prochain conseil municipal.

L'élu souhaite que sa première adjointe Nathalie Koenders, "qui (l)'accompagne depuis 2008", prenne sa suite pour devenir la première femme maire de la capitale de la Bourgogne. Il présentera sa candidature lors du conseil municipal.

Se disant "fatigué de (s)es semaines avec des journées bien remplies, au minimum de douze heures", François Rebsamen, 73 ans, précise toutefois qu'il n'a pas de problèmes de santé et qu'il restera président de la métropole et conseiller municipal à Dijon. En 2018, il avait dû se mettre de ses fonctions durant quelques mois pour soigner un cancer.

Figure du Parti socialiste

Élu maire en 2001, François Rebsamen estime être arrivé à la fin d'un cycle à la mairie de Dijon et considère que la "dernière grande opération" qu'il s'était "fixé" était le transfert du siège de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) de Paris vers sa ville, où elle s'est installée en 2022.

Ministre du Travail de 2014 à 2015 sous François Hollande après avoir été président de l'unique majorité socialiste au Sénat de l'histoire de la Ve République, entre 2011 et 2014, François Rebsamen est resté proche du président de la République et de l'aile droite du Parti socialiste.

Depuis la campagne présidentielle de 2022, il fait partie des soutiens d'Emmanuel Macron et avait créé son micro-parti "Fédération progressiste" pour défendre l'aile gauche du camp macroniste, se montrant critique vis-à-vis du projet de réforme des retraites. Selon Le Figaro, il était pourtant toujours membre du PS en janvier 2023. Son nom avait brièvement circulé cet été parmi ceux des personnalités pressenties pour Matignon.

Glenn Gillet