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Grand Prix d'Angoulême: plusieurs auteurs refusent d'apparaître dans la liste des nommés

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- - François Guillot; Thomas Oliva - AFP; Montage BFMTV

Face à l'absence de femmes dans la sélection, plusieurs auteurs, dont Joann Sfar et Riad Sattouf, ont demandé à être retirés de la liste des nommés pour le Grand Prix du festival de BD d'Angoulême. Les organisateurs ont finalement décidé d'y ajouter des noms de femmes.

La polémique autour du Grand Prix du Festival de bande dessinée d'Angoulême va-t-elle trouver une fin? L'organisation de l'événement annonce mercredi dans un communiqué qu'elle va finalement ajouter des noms de femmes à la liste des nommés.

Le débat a fait rage dès mardi après la publication par le Festival de la liste des nommés pour ce prix, qui vient récompenser l'ensemble d'une carrière. Face à l'absence de femmes dans la liste, un collectif de dessinatrices avait appelé au boycott du vote. L'un des auteurs, Riad Sattouf, avait par ailleurs demandé par solidarité à être retiré de la liste.

Depuis, il a été suivi par plusieurs confrères, nommés eux aussi: Joann Sfar, Etienne Davodeau, Pierre Christin, Christophe Blain, Daniel Clowes, Charles Burns, mais aussi Milo Manara, François Bourgeons et Chris Ware: soit un tiers des auteurs nommés pour le prix.

Certains, comme Etienne Davodeau, se sont fendus d'un message d'explications sur les réseaux sociaux, d'autres d'un simple communiqué venu de leur éditeur.

Fleur Pellerin réagit

Après Pascale Boistard, secrétaire d'Etat aux Droits de la femme, la ministre de la Culture Fleur Pellerin a elle aussi réagi mercredi. "C'est quand même un peu étonnant, même si probablement les femmes sont sous-représentées parmi les auteurs de bandes dessinées, qu'on n'ait pas trouvé, sur trente noms, un seul nom de femme à honorer", a-t-elle expliqué sur France Info.

Contacté mardi par BFMTV.com, le délégué général du Festival Franck Bondoux s'est défendu de tout sexisme: "On parle d'un prix qui couronne un ou une auteur pour l'ensemble de son œuvre. Et objectivement, les femmes sont arrivées bien plus tard que les hommes dans la BD (…) C'est la réalité, et on ne peut pas tordre cette réalité". Il semble que la polémique ait finalement fait changer d'avis l'organisation de l'événement. 

A. K.