Emballage de l'Arc de Triomphe: ces autres artistes qui se sont emparés de monuments

L'Arc de Triomphe empaqueté le 12 septembre 2021 - Thomas Samson - AFP
Le rêve de jeunesse de Christo (mort en mai 2020) et de son épouse Jeanne-Claude, enfin réalisé. L'Arc de Triomphe, haut de 50 mètres, a été empaqueté. Du 18 septembre au 3 octobre, le haut-lieu des commémorations françaises est à découvrir intégralement transformé en gigantesque paquet-cadeau, maintenu par 3000 mètres de corde rouge. En 1985, Christo avait déjà empaqueté ainsi à Paris le Pont-Neuf, enjambant la Seine.
A cette occasion, retour en images les œuvres d'autres artistes qui se sont amusés à s'emparer de monuments connus.
•JR et la Tour Eiffel
En mai dernier, le Français JR avait dévoilé un trompe-l'œil éphèmère présentant une vision vertigineuse de Paris et de la Tour Eiffel. Une oeuvre conçue pour célébrer la réouverture des lieux culturels à partir du 19 mai, et exposée sur l'esplanade du Trocadéro pendant un mois.

JR s'est aussi emparé à deux reprises du Louvre. En 2016, il avait créé sur la surface de la pyramide une reproduction en trompe-l'oeil de la façade du Louvre en noir et blanc, masquant la pyramide comme si elle n'existait plus.

En mars 2019, il avait imaginé un impressionnant trompe-l'oeil donnant l'impression que la structure surgit d'un gigantesque fossé. Cette installation, mise en place à l'occasion des 30 ans de la Pyramide, avait recouvert les 15.000 mètres carré de la Cour Napoléon.
> Le MoDule De Zeer
En 2018, le street-artiste français Le Module de Zeer recouvre de toile imprimée sept colonnes d'une galerie longeant la cour d'honneur du Palais-Royal à Paris, où sont installées les célèbres colonnes de Buren. Une oeuvre installée dans le cadre d'une exposition organisée par le ministère de la Culture pour mettre en valeur l'art urbain, intitulée "A l'échelle de la ville".

L'oeuvre du Module de Zeer, avec ses impressions de modules composant des rayures horizontales, avait été conçue comme un "dialogue" avec les colonnes aux rayures verticales blanches et noires de Daniel Buren. Mais ce dernier avait envoyé un courrier demandant, au nom du droit moral, à ce que l'œuvre soit retirée parce qu'il n'avait "pas été prévenu" de son installation.
> Léa Degez
En juillet 2019, le Palais Brongniart s'est paré de couleurs estivales à l'occasion de la première édition de Street Packing, un projet de street art fruit d'une collaboration entre la ville de Paris et l’EPSAA (École professionnelle d’arts graphiques de la Ville de Paris).
Ainsi, quatorze colonnes et quelques-unes des vitres de la façade ouest de l’ancienne Bourse de Paris ont été recouvertes d'une œuvre éphémère imaginée par une étudiante, Léa Degez. Au programme, dix mètres de haut sur trente-cinq mètres de long d'un habillage en tissu imprimé de motifs circulaires, créant un impressionant trompe-l'oeil. L'oeuvre, intitulée Ça tourne rond, a été inspirée par les mécanismes en engrenages de La Bourse.
> Ella & Pitr
En juin 2019, le duo de street artistes Ella & Pitr, connu pour ses travaux monumentaux sur des toits, des champs, des façades, a réalisé la plus grande fresque d'Europe... à Paris, sur le toit du Parc des expositions de la porte de Versailles. Une oeuvre de plus de 2,5 hectares, que l'on peut admirer avec un drone, ou en se rendant sur le toit-terrasse du pavillon 7 du Parc des expositions de la porte de Versailles, tout près du périphérique.

Huit jours de travail et plusieurs centaines de litres de peinture ont été nécessaires pour réaliser cette oeuvre à durée de vie limitée, comme le bâtiment, promis à la destruction en 2022.