Elégance, romantisme et légèreté chez Valentino

par Marine Pennetier

PARIS (Reuters) - Devant l'oeil approbateur de leur professeur "Monsieur Valentino", Maria Grazia Chiuri et Pier Paolo Piccioli ont dessiné mardi une femme Valentino printemps-été 2011 légère et romantique qui aime les robes à volants et les superpositions de dentelle.

Dans un hangar feutré parisien, les deux stylistes italiens, qui ont assisté le célèbre couturier pendant plus de dix ans, ont exploité toutes les possibilités du chemisier pour créer un vestiaire fluide et élégant.

Présentée dans le cadre de la semaine parisienne de la mode qui s'achève mercredi, la collection, sophistiquée, magnifie la transparence et la dentelle et propose des tenues féminines, sensuelles et éphémères.

Sur l'Adagio revisité de Samuel Barber, coiffées d'une sage tresse, les modèles portent des robes au-dessus du genou, ornées de pois de couleurs en relief ou de broderies.

Les créateurs font la part belle aux constructions à plis et à volants, donnant un caractère léger et éphémère aux silhouettes. Les chemisiers, en dentelles, se portent sur de sobres shorts. Beaucoup d'ivoire, de cacao et de cannelle, quelques pièces en jean denim.

Le soir, les robes s'allongent jusqu'à tomber à la cheville avec une petite traîne.

"J'adore la collection, ils font cela très bien, et spécialement sur cette collection, ils sont très proches du style Valentino", estime Valentino Garavani à l'issue du défilé saluant la légereté et la palette de couleurs du vestiaire de ses "élèves".

"Je suis heureux pour eux, je suis très fier d'avoir été leur professeur. Ils aimaient tout ce que je faisais à l'époque et je pense que c'est normal (qu'ils s'inspirent de mon travail)", a-t-il ajouté. "Un peu comme Karl Lagerfeld qui fait des choses magnifiques mais toujours avec la touche Chanel."

Même enthousiasme et émotion chez le tandem de créateurs qui revendique l'héritage du couturier.

"C'est comme un conte de fées, nous n'aurions pas pu imaginer cela l'année dernière", indique Maria Grazia Churi.

Edité par Thierry Lévêque