Baptista hétéroclite, "néon-romantisme" rue du mail

La styliste Barbara Bui s'est inspirée du désert pour les couleurs et les matières de la garde-robe qu'elle a conçue pour l'été prochain. La femme Barbara Bui, aventurière dynamique, opte pour un vestiaire souple et chic dans des couleurs chaudes, avec no - -
par Marine Pennetier
PARIS (Reuters) - Felipe Oliveira Baptista a esquissé mercredi un vestiaire hétéroclite tandis que la griffe Rue du Mail s'est jouée des volumes et des mailles au deuxième jour de la présentation des collections de prêt-à-porter printemps-été 2011.
Les deux créateurs dévoilaient leur garde-robe estivale dans le cadre de la semaine parisienne de la mode qui dure jusqu'au 6 octobre.
Le styliste portugais, qui a déjà exploré pour la haute couture l'univers sportif, notamment celui de l'équitation et du catch, récidive cette saison avec le thème de la danse.
Un clin d'oeil à la maison Lacoste qui l'a récemment nommé directeur artistique ? "Non, ce sont deux choses complètement différentes", explique-t-il à l'issue du défilé. "Je n'ai pas encore commencé à travailler chez Lacoste. C'est une tout autre approche, Lacoste a un patrimoine énorme, je vais tenter d'y projeter ma vision". Une vision qui, au regard de la collection estivale 2011, mélange sans vergogne les styles et les matières.
Sous une lumière blanche émise par sept globes fixés au plafond de Dock en Seine, les modèles de Felipe Oliveira Baptista défilent perchés sur de hauts talons dans des tenues hétéroclites.
Les robes, qui constituent l'essentiel du vestiaire, se portent au-dessus du genou avec des leggings et suivent les lignes du corps. Les épaules sont dénudées quand elles ne sont pas recouvertes d'une pièce transparente.
Puisant dans le registre sportif, le styliste signe des silhouettes enrichies de résille ou vêtues d'une jupe transparente à l'allure corsetée qui rappelle les tutus de Degas. Dans un vestiaire essentiellement noir, crème et blanc, des touches pastel permettent d'adoucir des robes à motif géométrique. Des pièces travaillées côtoient des leggings aux trous soignés donnant une touche décalée à la collection.
FLASHS ET PASTELS
A la tombée de la nuit, dans son atelier du IIe arrondissement, Martine Sitbon dévoile un vestiaire résolument frais et audacieux, confirmant l'ancrage de ses collections dans ce qu'elle nomme le "rock'n romantique".
La styliste française aux perpétuelles lunettes fumées signe des silhouettes d'une extrême féminité en les parant d'étoffes fluides et transparentes. La collection, fragile et sophistiquée, comprend des superpositions délicates d'organza et des transparences sur robe couleur chair ou blanche.
Légères et coupées court, les robes gagnent en volume au niveau du torse ou au niveau inférieur. La poitrine accueille des jabots ou des drapés formant des fleurs. Certaines robes s'enrichissent de mailles qui s'effilochent.
Les vestes sont longues et sans manches et se conjuguent à des micro-jupes ou à des robes de même teinte.
La palette de couleurs oscille entre fluo et pastel. "On souhaite aller vers du néon-romantisme, c'est-à-dire garder le côté néon flash avec les couleurs pastel romantiques", explique à Reuters Jan Kazemier, bras-droit de Martine Sitbon.
Edité par Patrick Vignal