Albertville: un bijoutier succombe à ses blessures après un braquage

Un bijoutier de 54 ans est décédé de ses blessures par balle après un braquage jeudi soir à Albertville. Blessé au thorax, le commerçant est décédé à l'hôpital dans la nuit de jeudi à vendredi.

Un bijoutier de 54 ans a succombé à ses blessures par balle après un braquage jeudi soir à Albertville. Blessé au thorax par l'un des quatre malfaiteurs, le commerçant est décédé à l'hôpital dans la nuit de jeudi à vendredi.
Jeudi vers 19h, peu avant la fermeture de la bijouterie, trois braqueurs armés et cagoulés ont fait irruption dans le magasin où se trouvait le bijoutier et deux vendeuses, tandis qu'un quatrième homme attendait le commando à l'extérieur dans une voiture.
« Dans la panique, semble-t-il, l'un d'eux, armé d'un fusil au canon scié, a tiré un coup de feu en direction du commerçant qui a priori n'opposait pas de résistance », selon le procureur de la République, Jean-Pierre Valensi.
Les malfaiteurs ont pris la fuite à bord d'un véhicule volé dans la Drôme, qui a été retrouvé entièrement calciné quelques kilomètres plus loin.
Le commando a brisé les vitrines à l'aide d'une masse et s'est emparé de bijoux, mais on ignore pour l'instant le montant du butin. L'enquête a été confiée à l'antenne de la police judiciaire de Chambéry et à la Sûreté départementale. Les deux vendeuses, « très choquées », ont été prises en charge par une association d'aide aux victimes.

« Bientôt on fermera tous »

« Les bijoutiers ne sont pas des mercenaires et je ne veux pas que mes vendeuses prennent ce genre de responsabilité. On doit être là pour les bons moments, les mariages, les fiançailles, pas les décès », réagit Jean-Pierre Frety, PDG du groupe Delatour, qui compte plusieurs dizaines de bijouteries en France.
Le 26 novembre dernier à Cannes, un bijoutier de 42 ans avait été tué d'une balle dans la tête juste après l'irruption dans sa boutique de trois voleurs cagoulés et munis de casques moto, un quatrième complice restant à l'extérieur de la bijouterie. Le drame avait suscité une immense émotion. Les quatre voleurs interpellés, âgés de 22 à 37 ans, étaient tous connus des services de police, dont le tireur présumé, un père de famille habitant Cannes, pour des antécédents de vol aggravé.
« Je suis assommé, je n'arrive pas à trouver les mots. On est dans un autre monde, on a l'impression de ne plus être dans un Etat de droit, ajoute Jean-Pierre Frety.
« Je suis écœuré. On va travailler la peur au ventre, bientôt on fermera tous », déclare de son côté Roland Bernard, président du Syndicat des fabricants de bijoux en Rhône-Alpes qui comme Jean-Pierre Frety reproche à la justice son « laxisme » avec les multirécidivistes.
« Ils sont condamnés à des peines qu'ils ne font pas entièrement, puis recommencent », déplore le président du syndicat, bien qu'on ignore pour l'instant s'il s'agit dans le hold-up d'Alberville de malfaiteurs récidivistes.

La Rédaction avec AFP