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Charente-Maritime

"Des morts chez les oiseaux ou les ragondins": des suspicions de botulisme en Charente-Maritime

Un ragondin, en mars 2023. (Illustration)

Un ragondin, en mars 2023. (Illustration) - BFM Marseille Provence

À Nieul-sur-Mer, des animaux ont été retrouvés morts fin août. Une éventuelle intoxication aux toxines botuliques, est évoquée par les autorités sanitaires et des mesures ont été mises en place.

L'heure est à la méfiance. Fin août, les autorités de santé ont relevé des cygnes et un ragondin retrouvés morts près d'un plan d'eau dans la petite commune de Nieul-sur-Mer, en Charente-Maritime. Depuis, un panneau avertissant les passants d'un risque de botulisme est accroché sur l'écluse du marais en question.

On peut y lire un écriteau interdisant la baignade aux chiens et animaux domestiques dans ledit point d'eau lorsque les passants sont quant à eux incités à "éviter tout contact avec l'eau et les oiseaux aquatiques".

Depuis, la communauté d'agglomération a mené des prélèvements pour analyser l'eau et préciser la nature de ces contaminations.

Le maire de la commune "pas inquiet"

Ce serait donc la suspicion d'une probable bactérie Clostridium Botulinum qui serait à l'origine de la mort de ces animaux, relève France 3. Une bactérie considérée comme l'une des plus puissantes toxines au monde, la toxine botulique. Si elle est connue pour l'alimentation, elle l'est moins pour son incidence dans la nature sur les animaux.

Selon Stéphane Maisonhaute, animateur à la Ligue de Protection des Oiseaux interviewé par nos confrères, la toxine botulique est présente dans la vase "de manière tout à fait naturelle". "Lorsque l'eau est abondante, la bactérie est suffisamment diluée pour ne pas être une menace, mais en période de forte évaporation dans ces points d'eau, sa concentration dans l'eau peut être dangereuse", explique-t-il. Ainsi, le phénomène est amplifié par le changement climatique et ses périodes de sécheresse.

Questionné sur ce phénomène, Marc Maigné, maire de Nieul-sur-Mer, se veut confiant. Pour l'élu, la piste du botulisme n'est pour le moment pas avéré et aucun décès similaire d'animal n'est à constater. Mais les écriteaux d'informations restent en place, par précaution.

Lilian Pouyaud