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Botulisme: une retraitée est morte après une intoxication dans le Maine-et-Loire, une enquête ouverte

Des bocaux. (Photo d'illustration)

Des bocaux. (Photo d'illustration) - Pixabay

Parmi les six personnes hospitalisées en juillet après avoir contracté le botulisme, une retraitée de 78 ans est morte dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 juillet.

L'une des personnes qui avait contracté le botulisme à la mi-juillet est morte dans la nuit de lundi à mardi, a appris BFMTV auprès de l'ARS des Pays de la Loire, confirmant une info du Courrier de l'Ouest.

"Je vous confirme que l’Agence régionale de santé Pays de la Loire a été informée du décès récent de l’une des personnes touchées par le foyer de botulisme identifié dans la région de Cholet entre le 7 et le 14 juillet derniers, à la suite de la consommation de carottes mises en bocaux de manière artisanale", a indiqué l'ARS à BFMTV.

"Les analyses réalisées sur les autres bocaux consommés ont toutes donné des résultats négatifs, ce qui confirme que la contamination était limitée à un seul bocal."

Une enquête ouverte

Éric Bouillard, procureur d'Angers, a annoncé l'ouverture d'une enquête en recherche des causes de la mort, ce mercredi 30 juillet.

Le botulisme est "l'hypothèse principale émise par l'ARS" (Agence régionale de santé) pour expliquer le décès de cette femme, qui avait "préparé les conserves" de carottes suspectées d'avoir contaminé des couples de personnes retraitées, hospitalisées entre le 7 et le 14 juillet, a précisé le magistrat

Une maladie grave

Le botulisme est une maladie grave qui se développe chez l'Homme après la consommation d'aliments mal conservés, infectés par la bactérie Clostridium botulinum. Cette bactérie se trouve notamment dans les produits faits maison mal stérilisés.

Il n'existe pas de transmission interhumaine. Selon l'Institut Pasteur, on connaît chaque année une dizaine de foyers de malades. 

Le botulisme est une affection neurologique grave, avec de nombreux symptômes: troubles digestifs (douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhée), atteinte oculaire (défaut d’accommodation, vision floue), symptômes neurologiques responsables d'un risque de fausses routes, sécheresse de la bouche accompagnée d’un défaut de déglutition voire d’élocution ou encore paralysie plus ou moins forte des muscles.

La prise en charge pour une contamination au botulisme doit être rapide, le taux de mortalité étant compris entre 5 et 10%. 74 foyers ont été "déclarés" en France entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2024, pour 122 cas qui ont mené à 107 hospitalisations et un décès, indique un bulletin de Santé publique France.

Tom Kerkour et Magali Chalais avec Arthus Vaillant