"Une situation malsaine": 1.500 personnes réunies à Brest lors d'un rassemblement antifasciste

Des militants d'extrême gauche manifestent à Brest (Finistère) le 25 septembre 2025. - Fred TANNEAU / AFP
Une manifestation pour signifier un ras-de-bol. Un rassemblement a été organisé ce jeudi 25 septembre à Brest pour dénoncer des attaques menées sur des militants antifascistes et des personnalités affiliées à des mouvements politiques de gauche ces dernières semaines.
1.500 personnes se sont ainsi réunis sur le parvis du bas de la rue de Siam. L'objectif était clair: pointer du doigt l'ultra-droite, à l'origine selon eux des récentes agressions.
Dernière attaque en date, celle du "Café de la plage" connu pour son engagement à gauche, samedi 20 septembre dernier, où une vingtaine d'individus s'en sont pris violemment aux clients. Certains assaillants étaient armés de battes de baseball et plusieurs personnes ont été légèrement blessées.
Une attaque condamnée dès le lendemain par François Cuillandre, maire de Brest, à travers un communiqué dans lequel il dénonce "des faits d’une extrême gravité apparemment planifiés à l’avance et fomentés par un groupuscule d’extrême droite".
Depuis cette attaque, la ville est plongée dans un climat que les Brestois qualifient "d'étrange". Dans le cortège du rassemblement ce jeudi soir, Maryvonne Cariou, militante à la Ligue des droits de l’Homme évoque "une situation malsaine" mais ajoute "(ils) sont dangereux, on est nombreux".
Le port visé par les manifestants
Fin août, quatre militants de La France insoumise avaient également été agressés. Une attaque condamnée par le députe LFI Pierre-Yves Cadalen. Il a évoqué le caractère "politique et homophobe" de l'attaque. Ce dernier était d'ailleurs présent ce jeudi 25 septembre dans le cortège.
C'est dans ce contexte politique et sécuritaire tendu que se sont réunis les 1.500 manifestants ce jeudi, comme le raconte le journal local Le Télégramme. Une fois les prises de parole passées, le cortège s'est élancé dans un espace limité, en raison d'un périmètre interdisant la déambulation dans une partie du centre-ville et le port de commerce. C'est justement au port que les militants antifascistes voulaient manifester, expliquant que certains bars y servent de base arrière à des groupes d’ultra-droite.
Quelques tensions ont finalement éclaté avec les forces de l'ordre, menant à des tirs de gaz lacrymogène. La manifestation a finalement pris fin vers 21h30.