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Brest

Quimperlé: un homme jugé pour avoir aspergé son beau-frère d'acide chlorhydrique

Un palais de justice. (Illustration)

Un palais de justice. (Illustration) - RMC

Le tribunal correctionnel de Quimper (Finistère) a annoncé ce mardi 9 septembre qu'un homme ayant brûlé le visage du compagnon de sa soeur le 29 août dernier sera jugé à la mi-octobre.

Un procés prévu dans un mois. Un homme d'une trentaine d'années a comparu devant le tribunel correctionel de Quimper (Finistère) ce mardi 9 septembre après l'aggresion du compagnon de sa soeur le 29 août dernier.

Comme l'indique Le Télégramme, l'homme est apparu ce mardi au tribunal sous escorte dans le box des prévenus à l’audience des comparutions immédiates du tribunal, lettre à la main. Ce dernier est apparu pour demander sa remise en liberté alors qu'il est incarcéré depuis l'aggresion sur son beau-frère quelques semaines plus tôt.

Un conflit d'une nature encore inexacte opposait les deux hommes. Ces derniers se sont alors provoqués par messages et vidéos interposés jusqu'à un passage à l'acte du prévenu. La victime se serait alors rendue à son domicile accompagnée d'un ami.

Un geste qui aurait mené à un passage à l'acte lorsque le prévenu a utilisé de l'acide chlorhydrique pour asperger le visage de sa victime. Ce dernier, sévèrement brûlé, n'est pas encore fixé pour savoir s'il pourra retrouver complètement l’usage d’un oeil par le liquide utilisé initialement pour du nettoyage.

Obligé de pointer tous les deux jours

Durant l'audience, le prévenu a tenu à lire ses explications rédigées sur le bout de papier qu'il n'a pas quitté comme le rapporte nos confrères du Télégramme.

"Je veux être là pour épauler mes enfants. Ce n’est pas à eux de payer pour mes erreurs", lit ce dernier.

Une justification qui n'a visiblement pas convaincu le procureur chargé de l'affaire puisque, annonçant qu'il était impossible de le placer en liberté en attendant son procès. Selon lui, le risque de vengeance justifie la demande d'un maintien en détention. Une idée réfutée par l'avocate du prévenu.

"Ce n’est pas quelqu’un de dangereux. Il menait une vie tranquille jusqu’à ce que sa sœur rencontre monsieur. Il n’a rien à faire en détention", avance son conseil, obtenant gain de cause après un long délibéré. Le tribunal ayant décidé de la remise en liberté de son client sous contrôle judiciaire, obligé à pointer tous les deux jours au commissariat de Quimperlé et ayant l'interdiction d'entrer en contact avec la victime.

Lilian Pouyaud