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Présidentielle: le maire LR de Briançon annonce qu'il votera Emmanuel Macron "dès le premier tour"

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Arnaud Murgia assure "ne plus se reconnaître dans sa famille politique". L'élu de Briançon, figure des Républicains dans les Alpes du Sud, choisit donc de soutenir le président sortant, Emmanuel Macron.

Dans la vie politique locale des Alpes du Sud, cela ressemble à un petit séisme. Arnaud Murgia, maire Les Républicains de Briançon, a décidé de soutenir Emmanuel Macron dès le premier tour de l'élection présidentielle, le président pas encore officiellement candidat.

Alors qu'il a pourtant donné son parrainage à Valérie Pécresse, celui qui est également conseiller départemental et président de la communauté de communes du Briançonnais assure que ce choix fort est mûrement réfléchi.

"Face aux critiques adressées à un Gouvernement qui, pourtant, répond aux enjeux qui nous font face, ose faire des réformes que la droite au pouvoir n’a pas osé faire, et se trouve au rendez-vous des défis quotidiens des élus locaux, financiers avec le plan de Relance par exemple, ou encore sécuritaires ou sanitaires. Qui aujourd’hui, peut prétendre qu’il aurait fallu faire différemment que de protéger les Français et nos entreprises durant la crise sanitaire qui a bouleversé le monde?", indique Arnaud Murgia dans un communiqué.

Proche de Bruno Le Maire

Autre élément qui pèse dans la balance: l'amitié qui lie le maire de Briançon à Gérald Darmanin et surtout à Bruno Le Maire, deux poids lourds du gouvernement qui ont eux aussi fait le choix d'Emmanuel Macron depuis plusieurs années déjà.

"Après en avoir longuement discuté avec mon ami Bruno Le Maire, que j’ai suivi dans tous ses combats depuis maintenant 10 ans, j’ai donc pris la décision de voter et d’appeler à voter, dès le premier tour de l’élection présidentielle, pour le Président de la République, Emmanuel Macron", résume le maire de Briançon.

Arnaud Murgia charge Les Républicains et leur "ligne politique qui ne croit plus en l'avenir, qui se radicalise, qui se rapetisse". Arnaud Murgia revient également sur l'épisode des régionales en juin dernier quand Les Républicains avaient tergiversé sur son soutien à Renaud Muselier, candidat à sa réélection à la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

Le parti "qui a même amené à condamner sans aucune forme de procès mon ami Renaud Muselier en pleine campagne", déplore Arnaud Murgia. Depuis, le président de la région Sud a d'ailleurs quitté le parti.

Arnaud Murgia se met "en congé" des Républicains

Le maire de Briançon a de son côté annoncé sur BFM DICI qu'il se mettait "en congé" des Républicains après l'annonce de son soutien à Emmanuel Macron, tout en rappelant qu'il restait un "homme de droite". "Je ne change rien à mes convictions", a-t-il soutenu.

"Je ne suis pas sûr aujourd'hui de croire encore beaucoup aux partis politiques tels qu'on les a connus pendant de longues années", a-t-il poursuivi sur l'antenne de BFM DICI.

Concernant les élections législatives, Arnaud Murgia n'a pas encore annoncé quel choix il fera, rappelant également que l'actuel secrétaire d'Etat Joël Giraud, vainqueur des législatives en 2017, allait se retirer prochainement de la vie politique. "Je dirais pour qui je voterai, je voterai pour le meilleur ou la meilleure", a-t-il affirmé.

Ces dernières semaines, d'autres figures des Républicains ont fait défection et choisi de soutenir une autre candidature que Valérie Pécresse. Dernier en date, l'ancien ministre Eric Woerth, qui a annoncé début mars soutenir Emmanuel Macron. En janvier dernier, c'est l'ancien numéro 2 du parti, Guillaume Peltier qui avait décidé de rejoindre le camp d'Eric Zemmour, avant d'être exclu des Républicains.

Valentin Doyen et Carole Blanchard