Doubs: près de 500 chamois à abattre, selon le plan de chasse

Pour la saison 2024-2025, le plan de chasse dans le Doubs prévoit d'abattre 478 chamois. La Fédération des chasseurs met en avant l'absence de prédateurs pour réguler l'espace, mais les défenseurs de l’environnement contestent.

Les chasseurs du Doubs vont devoir abattre près de 500 chamois. C’est en tout cas ce que prévoit le plan de chasse réalisé par la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage, relèvent nos confrères de France Bleu Besançon.

Pour justifier cette décision, la Fédération des chasseurs, partie prenante de cette commission, met en avant les dégâts provoqués par les chamois, et l'absence de prédateurs pour réguler leur population.

"On a un certain nombre de plaintes du monde forestier par rapport à l'abroutissement, c'est-à-dire les chamois qui broutent certains bourgeons et jeunes pousses", explique Jean-Maurice Boillon, président de la Fédération des chasseurs du Doubs.

Selon lui, cela peut mettre certaines parcelles en péril. "S'ils ont la malchance d'être à proximité du lieu d'hivernage des chamois, elles peuvent être complètement détruites, la pousse des jeunes arbres complètement mise en péril."

"Aucune légitimité à abattre des centaines de chamois"

Des arguments jugés irrecevables par les défenseurs de l’environnement, dont l'ASPAS-Nature, l'Association pour la protection des animaux sauvages. "Il n'y a aucune légitimité à abattre des centaines de chamois", estime Jean Chappuis, le responsable de l'association dans le Doubs.

L’association évoque une chute des effectifs de chamois dans le département de plus de 200 individus en moins d'un an: 1.140 animaux en 2024 pour 1.396 en 2023.

Selon le responsable d’ASPAS-Nature, d’autres méthodes pourraient être employées. "Et si l'on veut parler en termes de régulation, puisque c'est un peu la litanie des éternels arguments des agriculteurs, vous savez que dans le Doubs, il y a quelques lynx, quelques dizaines de lynx qui peuvent également réguler d'une manière naturelle et légitime les chamois."

Thibault Jeannin (6Medias)