Besançon: mobilisation contre la destruction d’un immeuble du début XXe siècle

À Besançon, la municipalité a décidé de détruire le bâtiment Ledoux, situé sur le site de l'ancien hôpital Saint-Jacques. La Maison de l’architecture de Franche-Comté s’y oppose fermement.

Une décision qui suscite des remous. La mairie de Besançon a ordonné la destruction du bâtiment Ledoux, rapporte France 3 Bourgogne Franche-Comté. Situé sur le site de l'ancien hôpital Saint-Jacques, ce bâtiment date du début du XXe siècle. Bien que la municipalité souhaite réhabiliter le quartier, cette raison ne convainc pas la Maison de l’architecture de Franche-Comté, qui monte au créneau.

Selon cette dernière, il est inconcevable que les bâtisses du XXe siècle soient victimes des choix de modernisation des collectivités. C’est pourquoi une pétition a été lancée en ligne sur change.org, accompagnée d’un texte explicatif. "La destruction du bâti, radicale, violente, est un affront suprême au vécu des habitants, au patrimoine bâti", peut-on lire. En outre, les membres dénoncent l’impact environnemental de cette destruction.

La Maison de l’architecture de Franche-Comté propose plutôt la réhabilitation de l’édifice en logements. "Son épaisseur offre une bonne ventilation naturelle et un apport lumineux qualitatif", justifie-t-elle.

La municipalité défend sa décision

Du côté de la Ville, on ne l’entend pas de cette oreille. Interrogé par France 3, Aurélien Laroppe, élu en charge de l’urbanisme, assure que la décision a été murement réfléchie. "On a fait des études pour savoir si la réhabilitation était accessible ou non, et la décision a été prise de détruire le bâtiment Ledoux, et de conserver un autre édifice, le bâtiment Berçot", précise-t-il.

La destruction permettra le lancement du projet de construction de nouveaux immeubles, assure la municipalité. Ne souhaitant pas que le conflit s’éternise, elle a affirmé auprès de la chaîne de télévision régionale qu’elle allait prendre attache avec la Maison de l’architecture de Franche-Comté pour expliquer plus amplement son choix.

Pierre Fougères (6Medias)