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Auxerre

Auxerre: rassemblement pour défendre la liberté d’expression après des contrôles contestés

Daniel Grenon, député non-inscrit de l'Yonne

Daniel Grenon, député non-inscrit de l'Yonne - Handout / ASSEMBLEE NATIONALE 2022 / AFP

Des militants affirment être victimes “de pressions politiques et policières” après avoir dénoncé la présence du député Daniel Grenon lors d’une commémoration officielle du 11 novembre, ce dernier ayant été condamné pour des propos racistes.

De nombreuses associations et formations politiques de gauche de l'Yonne ont signé un communiqué appelant à se rassembler ce mardi 3 décembre devant le commissariat d’Auxerre, boulevard Vaulabelle. L’Assemblée Populaire de l’Yonne, la Ligue des droits de l’Homme 89, la Libre Pensée 89, Attac 89, MRAP 89, Extinction Rebellion Auxerre, le PCF section Auxerre, LFI 89, le PRG 89, le PS 89 et les Écologistes de l’Yonne ont annoncé mener une action au nom de la liberté d’expression, comme l’a relevé Presse évasion.

“Nous jugeons inadmissibles les pressions politiques et policières qui cherchent à l’entraver et nous rappelons que la liberté d’expression est un droit fondamental indispensable à l’exercice de la démocratie”, assurent les différentes parties qui font écho aux propos racistes du député Daniel Grenon, tenus lors d’un débat d’entre-deux-tours des élections législatives anticipées, le 2 juillet dernier. Il ainsi avait affirmé que “les Maghrébins arrivés au pouvoir en France n'ont pas leur place dans les hauts lieux”. Une phrase qui lui avait valu d’être exclu du Rassemblement National, trois mois plus tard.

Ils dénoncent des contrôles d’identité "abusifs" lors d’une précédente action

Réélu malgré la polémique, et désormais député non-inscrit, Daniel Grenon a participé à la cérémonie de commémoration du 11 novembre à Auxerre. Une présence à laquelle plusieurs activistes se sont opposés “dans le calme, le silence et sans troubler les cérémonies à l’aide d’une simple pancarte: Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit”, précise le communiqué.

Or, un de ses assistants parlementaires aurait alors “tenté de convaincre les forces de l’ordre d’entraver l’action, donnant lieu à des contrôles d’identité parfaitement injustifiés de plusieurs militants”. Selon le communiqué, ceux-ci auraient été convoqués de nouveau pour une audition libre. Les associations et collectifs de gauche ont ainsi décidé de dénoncer la situation et de manifester leur “soutien”.

Emma Allamand (6Medias) avec AFP