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Violences contre les femmes: Troyes renforce ses actions avec un refuge et une future Maison des Femmes

Le nouveau préfet de l'Aube, Pascal Courtade

Le nouveau préfet de l'Aube, Pascal Courtade - Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Dans l’Aube, les forces de l’ordre interviennent en moyenne trois à quatre fois par jour pour des faits de violences faites aux femmes ou intrafamiliales. Pascal Courtade, préfet du département, a insisté sur la nécessité de mobiliser l’ensemble des acteurs.

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la campagne #Aprèslesviolences a été lancée, lundi 25 novembre, devant le Centre Municipal d’Action Sociale (CMAS) de Troyes, en partenariat avec la Ville, Solidarité Femmes Aube et la Préfecture de l’Aube, rapporte Radio Latitude.

Pour sensibiliser le public, une exposition photographique de Marc Melki a présenté 83 portraits de femmes victimes de violences conjugales, ainsi que des familles touchées par les féminicides. "On a l’impression d’entendre leur voix, leurs luttes, leurs douleurs, leurs victoires", explique Armelle Courtois, présidente de Solidarité Femmes Aube.

Dans le département, les forces de l’ordre interviennent en moyenne trois à quatre fois par jour pour des faits de violences faites aux femmes ou intrafamiliales.

Un nouveau projet en préparation

Pour tenter de faire face, la Ville de Troyes a ouvert, depuis novembre 2023, un lieu-refuge pour les femmes victimes de violences. Ce lieu sécurisé offre une mise à l’abri immédiate pour les femmes et leurs enfants. "Depuis son ouverture, nous avons accueilli 8 femmes et 12 enfants, qui restent en moyenne 39 jours pour se reconstruire et trouver des solutions durables, que ce soit en matière de logement, de santé ou de justice", précise Marc Bret, maire adjoint chargé des solidarités.

Un nouveau projet devrait également voir le jour d’ici un an: une Maison des Femmes sur le site de l’hôpital Simone Veil. Ce centre unique regroupera les services du parquet, de la police, des soins de santé et des associations d’aide aux victimes, permettant ainsi une prise en charge complète.

De son côté, Pascal Courtade, préfet de l’Aube, a insisté sur la nécessité de mobiliser l’ensemble des acteurs, des associations aux forces de sécurité, pour un impact collectif. Il a également rappelé l’importance des dispositifs existants dans le département tels que les bracelets anti-rapprochement, les lieux de refuge et la ligne téléphonique grave danger. "Il faut continuer à renforcer ces actions", a-t-il conclu.

Selon le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), 271.000 femmes ont été victimes de violences en 2023, une augmentation de 10% par rapport à l’année précédente.

Thibault Jeannin (6Medias)