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L'installation du poulailler géant de Thieffrain autorisée par la justice malgré la mobilisation des associations

Deux bâtiments pouvant accueillir jusqu'à 90.000 poulets pourront être installés dans l'Aube (Image d'illustration).

Deux bâtiments pouvant accueillir jusqu'à 90.000 poulets pourront être installés dans l'Aube (Image d'illustration). - Fred TANNEAU

Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, dans la Marne, a rejeté le recours des associations opposées à l'installation d'un poulailler pouvant accueillir jusqu'à 90.000 poulets dans la commune de Thieffrain.

La justice a tranché. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, dans la Marne, a rejeté ce lundi 29 septembre, un recours déposé en 2023 par trois associations environnementales, Aube-Durable, L214 et Les Auxiliaires du vivant, rapporte mardi 30 septembre L'Est Éclair.

Les associations ont engagé cette action en justice pour demander l'annulation de l’arrêté préfectoral autorisant l'installation d'un méga-poulailler de 90.000 animaux à Thieffrain, dans l'Aube. Elles ont même lancé une pétition qui a récolté 57.000 signatures d'habitants.

La construction de deux bâtiments destinés à un élevage intensif de 22 poulets par mètre carré de volailles de chair, sollicité en 2021 par la SARL Marisy, pourrait donc voir le jour.

Les associations entendent faire appel

Le recours des associations a été déposé après la validation du projet d'élevage intensif par la préfecture de l'Aube, en 2023. Une autorisation attribuée malgré un avis "défavorable en l'état actuel du dossier" rendu par commissaire-enquêteur chargé de donner ses recommandations dans le cadre d’une enquête publique.

Comme le rapporte l'Est Éclair, l'expert avait conseillé de n'installer qu'un seul des deux bâtiments prévus pour une production maximum de 45.000 poulets.

Sollicitée par Médiapart à propos du projet, l'association Aube-Durable estime que c'est un projet "particulièrement inadapté à ce canton et aux impératifs sociaux et environnementaux de notre époque", en plus d'augmenter "de 50 % la consommation d’eau du village".

Malgré la décision rendue par le tribunal, les associations n'entendent pas s'arrêter là et étudient "la possibilité de faire appel de ce jugement", comme l'annonce un communiqué de la L214.

Sabrine Mimouni