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Aube

En phase de "dégradation irréversible", les rives de l'Aube perdent leur caractère d'intérêt général

La rivière de l'Aube, à proximité de la commune de Bar-sur-Aube.

La rivière de l'Aube, à proximité de la commune de Bar-sur-Aube. - MOIRENC Camille / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP

Plusieurs sites naturels français inscrits au Code de l'environnement pour leur caractère "artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque" s'apprêtent à être déclassés dès le 1er janvier 2026. C'est notamment le cas à Bar-sur-Aube et ses environs.

Plusieurs sites naturels français inscrits au Code de l'environnement vont perdre leur caractère d'intérêt général. Douze sites et monuments, notamment plusieurs zones des rives de l'Aube, sont concernés, d'après un projet de décret de la ministre de l'Aménagement des territoires et de la Transition écologique, repéré par Reporterre.

Une liste des sites concernés a été publiée. Au sein de la commune de Bar-sur-Aube, ce sont les rives de l'Aube qui perdront prochainement leur statut acquis en 1961. En cause: leur état de "dégradation irréversible".

Se concentrer sur les sites "les plus essentiels"

Outre ces rives, la Chapelle de la Madeline de Saint-Etienne-lès-Remiremont (Vosges) et plusieurs ensembles localisés sur différentes communes de l'Indre-et-Loire sont concernés, entre autres.

Ils étaient considérés d'intérêt général pour des raisons "artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque".

Cette décision est motivée par l'incapacité de répondre à l'objectif initial étant de protéger et de restaurer ces lieux, dont l'état ne permet pas d'engager des travaux.

"En abrogeant les sites et secteurs ne présentant plus de qualité patrimoniale (...), cette opération de tri permet de concentrer l'action publique sur les sites les plus essentiels", précise le ministère de l'Aménagement du territoire.

Cette sélection intervient dans le cadre de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages promulguée en 2016. Les abrogations seront effectives le 1er janvier 2026.

Une première série de sites avait été désinscrits en mai 2022. Sur les 4.800 lieux répertoriés, 533 avaient été retirés de la liste des sites et monuments inscrits au Code de l'environnement.

Mélanie Hennebique