Var: 6000 hectares de forêt dévorés par des chenilles voraces

Le massif des Maures est envahi depuis le début du mois de mai par des chenilles qui ont détruit 6000 hectares de végétation. Un phénomène exceptionnel.

Le maquis est comme brûlé sur près de 6000 hectares. Mais rien à voir avec un violent incendie: depuis le début du mois de mai, des chenilles s'attaquent au maquis. En seulement deux mois, elles ont déjà détruit près de 6000 hectares de végétation dans le massif des Maures, rapporte Var-Matin.

Habituellement, ces chenilles Bombyx disparate, originaires du Japon, mangent en priorité les feuilles des chênes-lièges, avant de se transformer en papillon. Mais en raison de leur très grand nombre cette année, elles ont aussi attaqué les bruyères et arbousiers du maquis. Ce phénomène d'invasion s'était déjà produit en 2009.

Le pic est passé

"On se retrouve sur de grandes surfaces avec un paysage de forêt caducifoliée en hiver alors que dans les Maures, les feuilles ne tombent pas", indique l'Office national des forêts à Var-Matin.

Selon les spécialistes de l'ONF, le pic a cependant été atteint et "la chenille est passée en phase de chrysalide". Une fois les papillons envolés et la ponte réalisée, "il faudra attendre les premières pluies pour que la végétation recommence à faire des repousses. La défoliation n’est pas rédhibitoire et ne remet pas en cause, a priori, la survie des espèces", rappelle l'ONF.

En attendant, pas de besoin d'un quelconque traitement chimique pour cette forêt envahie de chenilles. "On compte donc sur les agents pathogènes naturels du bombyx disparate. Il a de nombreux prédateurs dans le milieu naturel qui vont prendre le relais", note l'ONF.

Benjamin Rieth