Pyrénées: les images du lâcher de la première ourse

L'ourse Claverina, relâchée le jeudi 4 octobre 2018. - Capture Youtube Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)
L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a dévoilé les images de la libération de l'ourse Claverina, réimplantée ce jeudi dans les Pyrénées-Atlantiques. Une deuxième plantigrade, Sorita, a été relâchée ce vendredi, toujours dans le Béarn.
De l'enlèvement de la cage par un hélicoptère jusqu'à l'ouverture de la trappe et l'échappée de Claverina, la vidéo retrace une partie du parcours de réimplantation de l'ours slovène.
On peut notamment voir la cage d'abord déposée sur une prairie du Béarn, puis un homme descendre de l'hélicoptère, attraper un câble, et ouvrir la trappe pendant que l'engin le remonte.
L'ourse ne perd pas de temps: sitôt la porte de sa cage ouverte, elle s'élance avec ses 140 kilos dans la nature de la vallée d'Aspe.
Ce vendredi, quelques heures après le lâcher de la deuxième femelle, l'agence forestière slovène qui a supervisé la capture des animaux a révélé que les deux ourses étaient gestantes.
"A la suite d'examens vétérinaires poussés et de tests de grossesse positifs, il est très probable que les deux ourses donneront naissance à des petits dès l'an prochain", a déclaré le responsable du projet, Marko Jonozovic.
"On a envoyé deux ourses en France mais il y en aura peut-être six au printemps"
"On peut dire qu'officiellement, on a envoyé deux ourses en France, mais qu'en fait, il y en aura peut-être six au printemps", a-t-il ajouté auprès de l'AFP, rappelant que les ourses slovènes donnent habituellement naissance à deux petits par gestation.
Le lâcher des deux animaux se heurte dans le Béarn à la vive opposition d'éleveurs locaux qui craignent pour leur cheptel et ont dénoncé une "provocation", concernant "un massif qui a particulièrement souffert des prédations" cet été.
Après avoir été au bord de l'extinction au début du XXe siècle, les populations d'ours prospèrent en Slovénie en raison des efforts de conservation déployés par les autorités depuis les années 1930, atteignant aujourd'hui un millier d'individus.
Avant Claverina et Sorita, la Slovénie avait déjà fourni huit mâles et femelles relâchés dans la partie française du massif des Pyrénées entre 1996 et 2006. Jusqu'à cette semaine, il n'y avait plus que deux ours mâles dans les Pyrénées-Atlantiques.