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Pour sa santé et la vôtre, mieux vaut éviter de laisser sortir votre chat

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Image d'illustration - Artis Logins - Flickr

Les chats autorisés à se promener à l’extérieur ont près de trois fois plus de chance que les autres d’être infectés par des parasites, des virus et des bactéries.

Si vous tenez à votre chat comme à la prunelle de vos yeux, peut-être devriez-vous éviter de le laisser trop s’aventurer à l’extérieur. Les félins domestiques qui sortent ont en effet plus de risques d'être contaminés par divers parasites que ceux qui restent dans les maisons et appartements, révèle une étude publiée mercredi dans la revue scientifique Biology Letters.

"Nous avons trouvé que les chats autorisés à sortir sont 2,77 fois plus susceptibles d'être infectés par des parasites que ceux qui restent à l'intérieur", indique Kayleigh Chalkowski, chercheuse à l'Université d'Auburn, en Alabama, et principale auteure de l'étude. 

Plus de risques de transmettre des maladies à l'homme

La biologiste et d'autres chercheurs de cette même université ont réalisé une "méta-analyse" sur ce sujet en combinant les résultats de 21 études sur diverses infections du chat domestique dans 16 pays du monde.

Dix-neuf pathogènes (parasites, virus, bactéries) ont été analysés, dont plusieurs sont susceptibles de se transmettre à l'homme comme Toxoplasma gondii, l'agent de la toxoplasmose, ou Toxocara cati, un ver intestinal.

Les chats de l'hémisphère Nord plus vulnérables

L'équipe de chercheurs a également regardé si cet effet "outdoor" changeait selon la latitude des zones géographiques où vivent les chats étudiés.

"Nous pensions que les chats dans les zones tropicales seraient davantage concernés par le facteur de risque que représente l'accès à l'extérieur car il y davantage de vie sauvage et de parasites", a expliqué Kayleigh Chalkowski.

Mais les chercheurs ont constaté l’exact opposé: les chats vivant sous des latitudes plus élevées - plus au nord dans notre hémisphère - ont davantage de risques d'être contaminés par des pathogènes lors de sorties extérieures que ceux qui vivent sous les tropiques.

“Quel que soit l'endroit du monde où l'on vit, garder son chat à l'intérieur est un bon moyen de le tenir éloigné des maladies infectieuses”, conclut la chercheuse, ajoutant que nombre de pathogènes transportés par ce félin peuvent également se transmettre aux animaux sauvages côtoyés par les chats.

L’étude en question ne parle cependant pas des conséquences psychologiques que peut avoir l’enfermement en intérieur sur les félins domestiques. 

Juliette Mitoyen avec AFP