Landes: 150 macaques porteurs d'un herpès mortel pour l'homme abattus

La liquidation judiciaire du parc animalier a été mise à profit pour effectuer des prélèvements et préciser le statut sanitaire des macaques. - El Padawan - Flickr - CC Commons
Les singes d'un parc animalier des Landes ont tous été euthanasiés ce vendredi, après le placement en liquidation judiciaire du site en 2016. Dans un communiqué, la préfecture des Landes a confirmé que l'abattage de macaques de Java était en cours, précisant avoir saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES):
"Au terme des mesures de dépistage, les analyses [...] ont révélé en janvier 2017 qu’une très grande majorité des singes est porteuse de l’herpès virus B (MaHV1). Ce virus, peu résistant dans le milieu extérieur, est en revanche très pathogène en cas de contamination humaine et à l'origine d'encéphalomyélite", une inflammation aiguë du système nerveux, "mortelle dans 80% des cas en l'absence de traitement, et dans 20% en cas de médication antivirale."
Des séquelles invalidantes
La préfecture souligne qu'étant donné le danger présenté par les macaques pour la population, il a fallu procéder à l'euthanasie des animaux, conduite "dans le strict respect des règles en vigueur [...] et sous la responsabilité du docteur vétérinaire de l'établissement" en association avec les services de l'État.
Même en cas de survie, les séquelles neurologiques et cognitives sont sévères et invalidantes, précise encore la préfecture, sur la foi des conclusions de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire).
Des évasions répétées d'animaux
Le parc animalier la Pinède des singes de Labenne avait été mis en liquidation judiciaire en avril 2016 et son activité suspendue. A de nombreuses reprises, de "graves dysfonctionnements" avaient été pointés du doigt par les autorités: Evasions répétées d'animaux, une reproduction non-maîtrisée, qui avait porté de 60 à 165 le nombre de macaques en quelques années, mais surtout des mesures de prévention contre le développement de maladies parcellaires.