Finistère: la gendarmerie lance un appel à témoins après avoir retrouvé deux phoques décapités

La gendarmerie maritime du Finistère a lancé un appel à témoin dans l'espoir de retrouver les responsables de la décapitation de deux phoques retrouvés morts sur les plages du département ces dernières semaines.

Une tête et deux corps de phoques ont été retrouvés échoués sur les plages du Finistère ces dernières semaines. Une enquête a été ouverte et la gendarmerie maritime du Finistère a lancé un appel à témoin pour essayer de retrouver les auteurs de ce massacre, rapporte Ouest France. 

"Les phoques ont été décapités volontairement à l'aide d'un objet tranchant", explique Gautier Paris, le directeur d’enquête de la gendarmerie maritime pour qui les responsables pourraient être des gens "proches du monde de la mer", comme des "pêcheurs ou des plaisanciers qui (auraient) pris un phoque dans leurs filets". 

Une tête et un corps déjà retrouvés

La tête de phoque a été découverte mi-février dernier, accrochée à une corde au bout de la digue du port de plaisance de Concarneau. La tête était "immergée", "en état de putréfaction avancée", et elle avait été retrouvée par un promeneur, rapporte Gautier Paris.

Puis le 18 mars dernier, une femme qui se baladait sur une plage de Trégunc est tombée face à un autre corps de phoque en état de décomposition, "avec des traces de décapitation similaires à ceux du premier corps" d'après le directeur d'enquête. Dans les deux cas, il s'agit de phoques de la baie de la Forêt.

Le directeur d'enquête, interrogé par Ouest France, explique qu'il s'agit d'un cas "de destruction non autorisée d’espèces animales protégées", soit un délit punissable de 3.750 euros d'amende minimum.

Des phoques sont régulièrement retrouvés morts sur les plages françaises. En janvier dernier, un phoque veau marin avait été découvert mort après avoir été abattu au fusil de chasse dans le Pas-de-Calais. En mai 2018 également, un autre phoque avait été retrouvé mort, privé de certains de ses membres sur ne plage du Nord.

Jeanne Bulant