À 62 ans, on lui diagnostique un cancer, détecté par son labrador

Karin Gibson et son labrador noir, Paddy. - Capture d'écran BBC
Cet été, Karin Gibson, 62 ans, rentre chez elle, à Portsmouth, dans le sud de l’Angleterre, après ses vacances et récupère Paddy, son labrador. Mais elle constate un changement de comportement chez son chien: très affectueux, il se couche régulièrement contre sa maîtresse, et gratte doucement une zone très précise de sa poitrine.
"Il est devenu extrêmement collant", explique-t-elle à la BBC. "Il sautait sur moi, sentait mon haleine, me regardait dans les yeux, se frottait contre ma poitrine".
Ce comportement très récurrent, inhabituel chez son chien, a fini par intriguer la prof de sciences à la retraite, qui s’est décidée à consulter un médecin, au cas où. On lui diagnostique un cancer du sein droit - l’endroit même que son chien reniflait avec insistance - "très précoce".
Un odorat très puissant
Opérée jeudi, la sexagénaire, assure qu’elle ne serait jamais allée voir son médecin si tôt sans son animal de compagnie. "Je l’ai sauvé parce qu’il avait été abandonné étant un chiot, et maintenant, c’est lui qui me sauve", s’est-elle félicitée.
Cette belle histoire est moins anecdotique qu’elle ne le paraît. Doté d’un odorat très développé -environ 100.000 fois plus puissant que celui de l’homme- le chien peut se montrer diablement efficace pour détecter certains cancers, qui "produisent des molécules dites 'volatiles'", indique le Dr. Kat Arney, directeur de l'information scientifique de Cancer Research UK à la BBC.
Les chiens peuvent détecter certains cancers
L’association Medical Detection Dogs a réalisé des tests de détection de cancers par les chiens, en partenariat avec l’hôpital Milton Keynes: les animaux avaient été capables de détecter, avec un taux de réussite de 93%, la présence de cellules cancéreuses dans l’urine, rappelle Paris Match.
En France, en 2010, l’équipe du professeur d’urologie oncologique Olivier Cussenot avait mené une étude sur des patients atteints de cancer de la prostate. Le chien de l’armée, qui avait été utilisé pour l’expérience, avait obtenu 98% de réussite.