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Animaux

780 taurillons exportés de France et refusés par l'Algérie vont être abattus

(photo d'illustration)

(photo d'illustration) - PATRICK HERTZOG / AFP

Une "difficulté d'interprétation" du statut sanitaire de trois animaux était la cause du blocage. Malgré une clarification apportée par la France, l'Algérie leur a tout de même refusé l'entrée sur son territoire "pour des raisons réglementaires".

Près de 800 taurillons, refusés par l'Algérie à la suite d'un imbroglio administratif entre Paris et Alger, ont pu accoster ce vendredi à Sète, a annoncé la préfecture de l'Hérault, avant qu'ils ne soient abattus en Aveyron probablement ce week-end. "Les animaux déchargés du bateau seront placés dans des bétaillères et transportés jusqu'à leur lieu d'abattage", a indiqué la préfecture dans un communiqué.

"L'Etat a réquisitionné les abattoirs de Rodez et de Saint-Affrique pour tuer les taurillons actuellement sur un bateau à Sète" dans l'Hérault, a déclaré Jacques Molières, président de la chambre d'agriculture aveyronnaise.

Selon lui, l'abattage aura "probablement" lieu au cours de ce week-end.

Une "difficulté d'interprétation" du statut sanitaire

Le 5 septembre, deux jours après le départ de France du transporteur de bétail - un navire de 81 mètres sous pavillon togolais, vieux de 45 ans - les autorités algériennes avaient interdit le débarquement des bovins sur leur sol.

Les autorités françaises ont expliqué ce mercredi à Paris qu'une "difficulté d'interprétation" du statut sanitaire de trois animaux était la cause du blocage, assurant qu'"il n'y a pas eu de manquement des autorités françaises sur le certificat d'export" ayant permis le départ des bêtes.

Les taurillons sains avaient été vaccinés contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR). Or des documents joints à leur certificat export portaient la mention "IBR positif", laissant croire à tort qu'ils étaient porteurs du virus, selon le ministère de l'Agriculture. Malgré une clarification apportée par la France, l'Algérie leur a tout de même refusé l'entrée sur son territoire "pour des raisons réglementaires".

A l'issue de "discussions infructueuses", la France a décidé de faire revenir le bateau et d'abattre ces 780 animaux car ils ont "été affouragés avec du foin" d'Algérie, pays où une autre maladie animale, la fièvre aphteuse, est présente.

S.R. avec AFP