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Vienne: une carrière de sable autorisée à Montmorillon, le maire envisage de déposer un recours

Les habitants de Montmorillon (Vienne) s'opposent à un projet de carrière de sable à ciel ouvert au lieu-dit "Rechignevoisin".

Les habitants de Montmorillon (Vienne) s'opposent à un projet de carrière de sable à ciel ouvert au lieu-dit "Rechignevoisin". - Capture d'écran Google Street View

Malgré l’opposition des élus de Montmorillon et des riverains, le préfet de la Vienne a accordé l’autorisation d’exploiter une carrière de sable et de graviers à ciel ouvert à une société poitevine.

Malgré la claire opposition des habitants de Montmorillon (Vienne) et de leurs élus, la société Iribarren-Béton a reçu le feu vert de la préfecture pour son projet de carrière de sable, relève La Nouvelle République, mercredi 6 octobre. L’arrêté préfectoral du 24 octobre dernier accorde à l’entreprise poitevine l’exploitation pour une durée de 15 ans d’une carrière de sable et de gravier à ciel ouvert, située aux lieux-dits “Rechignevoisin” et “les Fonds de fosses”.

Une décision fustigée par le collectif de riverains qui s’opposent au projet : “On n’a pas tenu compte de notre mobilisation, du millier de signatures que l’on a recueillies contre cette carrière. Toute notre bataille n’a servi à rien, c’est décourageant”, déplore Monique Praud, secrétaire adjointe de l’association Amis du Chemin des Maçons dans les colonnes du quotidien local. Résidants à une centaine de mètres de la zone, les habitants craignent de multiples nuisances : augmentation du trafic, poussières, bruits, perte de la valeur foncière de leur maison, etc.

Les riverains et les élus envisagent un recours au tribunal

En réaction, les riverains se sont entretenus avec le maire de la commune, Bernard Blanchet qui s’est positionné contre la carrière, comme l’ensemble du conseil municipal, en mai dernier. Celui-ci a indiqué vouloir se battre pour empêcher le projet: “J’ai fait un courrier au président de la communauté de commune Vienne et Gartempe (CCVG) pour demander la modification du PLUi et reclasser ces parcelles en terres agricoles. En parallèle, j’envoie un courrier au préfet pour demander de surseoir à l’application de l’arrêté dans l’attente de la réponse de la CCVG », explique l’élu. Les opposants ont un délai de deux mois pour déposer un recours au tribunal administratif.

La décision du préfet s’inscrit pourtant dans la continuité de l’avis émis par un commissaire-enquêteur en juillet dernier. Dans ses conclusions, il estimait notamment que le besoin en sable des entreprises du BTP, la capacité technique et financière de la société, les mesures de réductions de l’impact sur l’environnement et des nuisances jouait en faveur du projet.

Pour rappel, la carrière prévoit de s’étendre sur 3,7 hectares afin de produire 25.000 tonnes de matériaux en moyenne chaque année. Un projet similaire avait été abandonné dix ans plus tôt.

Emma Allamand (6Medias)