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Faits divers

Vienne: des habitants et des élus d’Adriers inquiets que des terres agricoles deviennent un champ agrivoltaïque

Pour répondre à la hausse de la consommation d'électricité, il faudra développer fortement les énergies renouvelables, dont l'éolien terrestre et en mer, selon le gestionnaire RTE

Pour répondre à la hausse de la consommation d'électricité, il faudra développer fortement les énergies renouvelables, dont l'éolien terrestre et en mer, selon le gestionnaire RTE - JEAN-FRANCOIS MONIER © 2019 AFP

Dans la Vienne, un projet de parc photovoltaïque suscite de vifs débats. De nombreux élus et habitants d’Adriers montent au créneau. Explications.

Inquiétude à Adriers, une petite commune de la Vienne. Des investisseurs ont en effet racheté 600 hectares de la ferme de la Combe. Ce grand bout de terre représente 10% de la surface de la commune. Or, des interrogations émergent sur le projet envisagé derrière cette acquisition, relève France 3, le 21 octobre 2024.

Les habitants craignent que les nouveaux propriétaires installent des éoliennes et des panneaux solaires. Si le décret sur l’agrivoltaïsme autorise, au maximum, un taux de couverture de 40%, cela représenterait près de 240 hectares dans le cas d’espèce. "C'est catastrophique, surtout quand on voit la beauté du bocage", dénonce Philippe Rose, adjoint au maire d'Adriers, au micro de France 3.

"En tant que commune, notre seul espoir est de prendre des délibérations pour pouvoir ralentir et stopper le projet, et avoir le maximum de personnes avec nous", assure auprès de France 3 Philippe Rose, adjoint au maire d'Adriers.

Quel recours contre le projet ?

Du côté de la communauté de communes de Vienne et Gartempe, on ne s’avoue pas vaincu. Interrogée par France 3, Gisèle Jean, sa vice-présidente, compte miser sur le nouveau plan d’urbanisme local pour empêcher que le projet ne voit jamais le jour. "Nous avons beaucoup d'éoliennes, d'usines hydrauliques et nous souhaitons pouvoir choisir quelles énergies nous installerons sur notre territoire", affirme-t-elle.

Par ailleurs, l’installation d’un tel projet ne s’inscrit pas dans la ligne directrice impulsée sur le territoire. L’idée est de permettre aux jeunes agriculteurs de mettre au service du plus grand nombre leurs compétences. Avec des prix des terres qui explosent, cette volonté devient intenable. Gisèle Jean craint donc qu’une longue "bataille juridique" s’installe.

Pierre Fougères (6Medias)