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Toulouse

L'implantation d'une usine de production de paracétamol à Toulouse se concrétise

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Le préfet de Haute-Garonne a délivré, ce mercredo 24 septembre, l'autorisation environnementale pour l'implantation d'une usine de paracétamol classée Seveso à Toulouse.

Une installation qui se concrétise. Le préfet de Haute-Garonne a annoncé, ce mercredi 24 septembre, avoir délivré l'autorisation environnementale pour l'implantation d'une usine de paracétamol classée Seveso sur l'ancien site d'ArianeGroup, proche du centre de Toulouse, sur l'île d'Empalot.

"L'autorisation environnementale délivrée encadre strictement les mesures de maîtrise des risques", précise un communiqué préfectoral, qui ajoute que "des mesures complémentaires" ont été prescrites par le préfet d'Occitanie et de Haute-Garonne, Pierre-André Durand, pour "renforcer la sécurité de l'activité".

L'usine de 5.000 m2 s'implantera sur le site d'ArianeGroup, près de l'Oncopole, à quelques kilomètres du centre de Toulouse. L'entreprise à l'origine du projet, Ipsophène, y produira le principe actif du paracétamol.

Une production "stratégique" pour le "territoire"

Le lieu d'implantation de cette usine classée Seveso seuil bas est à l'origine de critiques de la part notamment de riverains, car il se trouve à proximité de l'ancien site de l'usine AZF dont l'explosion survenue en 2001 avait fait 31 morts et environ 2.500 blessés.

Comme le demande la loi Industrie verte, le projet a fait l'objet d'une "consultation du public de trois mois et de réunions d'informations", explique la préfecture.

L'usine nécessitera des investissements dépassant les 30 millions d'euros, avait annoncé début 2024 le président d'Ipsophène Jean Boher, dont un soutien de 4,2 millions d'euros de la région Occitanie.

Ce projet a été qualifié de "stratégique" par la préfecture, car il permettra la production de substances pharmaceutiques "sur le territoire".

Le paracétamol fait partie, avec les antibiotiques ou la morphine, de la première liste, publiée par l'Union européenne, des médicaments "critiques" pour lesquels il est essentiel d'éviter des ruptures d'approvisionnement afin d'assurer leur disponibilité auprès des patients.

S.M avec AFP