Yeux gonflés, cornées brûlées… Plus d'une dizaine de personnes blessées après une soirée mousse à Argelès-sur-Mer

Attention à la mousse! Plus d'une dizaine de personnes a fini aux urgences de Perpignan pour des brûlures aux yeux après une soirée mousse à Argelès-sur-Mer, ce samedi 30 août.
La soirée a eu lieu dans un bar dansant de la station balnéaire, qui proposait à ses clients de faire la fête sous un mur de mousse. Mais le lendemain, certains se sont réveillés les yeux gonflés, qui s'ouvrent à peine. "Quand on est sorti du bar avec ma copine, on a eu une espèce de voile blanc sur le visage, on voyait plus grand chose", raconte Béatrice à BFMTV.
"Et le lendemain, je me réveille, les yeux gonflés comme pas possible, et mes amis, qui étaient là aussi, m'ont dit qu'eux aussi, ils avaient les yeux qui brûlaient."
Aux urgences, le diagnostic tombe: sa cornée est entièrement brûlée. Des symptômes similaires chez toutes les personnes qui se sont rendues à l'hôpital à l'issue de cette soirée mousse.
Le bar sous fermeture administrative
Angèle, une autre cliente blessée, a décidé de porter plainte contre le bar, après un ulcère à l'œil gauche. Elle s'est vue prescrire sept jours d'incapacité totale de travail. "On sort pour passer une bonne soirée, en plus dans un bar que je connais depuis plusieurs années, et là on se retrouve handicapés."
La jeune femme de 21 ans espère que, comme elle, plusieurs victimes porteront plainte pour "faire bouger les choses" et "comprendre ce qu'il s'est passé". Béatrice a déjà fait part de sa volonté d'elle aussi portée plainte.
Les deux femmes ne savent pas encore quelles seront les éventuelles séquelles à long terme sur leurs yeux.
Le bar mis en cause fait depuis l'objet d'une fermeture administrative d'une durée de sept jours, après une alerte émise par l'ARS d'Occitanie. Si ce dernier communique sur cette fermeture "en toute transparence", il ne précise pas ses raisons et la direction n'a pas communiqué sur les incidents de leur dernières soirée mousse.
Selon le média local L'Indépendant, l'établissement avait déjà fait l'objet d'une fermeture par arrêté préfectoral le 16 juillet dernier pour "faits de nuisance sonore liés à la diffusion de musique amplifiée, à des niveaux constituant un trouble à l'ordre public". Une fermeture qui aurait dû durer initialement quatre semaines mais n'a finalement duré que dix jours.