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VIDEO - Ebola: les ports français se préparent

Dans le port du Havre, chaque bateau de marchandises est inspecté en cas de suspicion d'Ebola.

Dans le port du Havre, chaque bateau de marchandises est inspecté en cas de suspicion d'Ebola. - Charly Triballeau - AFP

Les ports français se préparent contre l'arrivée du virus Ebola. Les bateaux en provenance de zones à risque sont interdits d'entrée, et ceux pour lesquels une suspicion existe sont inspectés par le Samu.

Alors que l’épidémie de fièvre Ebola frappe l’Afrique de l’ouest et est arrivée en Espagne, la France se prépare à contenir tout risque d’importation. Les ports de commerce sont des lieux particulièrement exposés, que les autorités ont décidé de surveiller de près. 

Ainsi, au Havre, une équipe guette chaque bateau entrant afin de s'assurer qu'il ne représente pas un risque sanitaire. En cas de malade à bord, l'équipage du navire est dans l'obligation de le signaler. "On examine la provenance du navire, et s'il vient d'une zone touchée par Ebola, on lui interdit l'entrée", explique à BFMTV Nicolas Chervy, adjoint au commandant du port.

Mesures de protection élevées

L'alerte est alors transmise au Samu, qui se charge de faire une évaluation de la gravité du cas à bord du bateau de marchandises, en appliquant des mesures de protection relativement élevées. Une procédure à laquelle les équipes médicales sont entraînées. En revanche, un autre risque est moins mesuré.

"Ce qui est plus inquiétant, c'est le risque de ne pas être au courant qu'il y a une suspicion. C'est ce qu'on pourrait rencontrer par exemple avec des passagers clandestins, qui eux, en cas de symptômes, n'iront pas se signaler pour indiquer qu'ils ont de la fièvre ou une toux persistante", observe Dominique Lepape, médecin régulateur au Samu du Havre.

Pas de risque d'une flambée épidémique d'Ebola

Les autorités françaises se veulent cependant rassurantes, affirmant que le risque d'une épidémie d'Ebola est modéré, comme l'explique le Dr Benoît Cotrelle, de l'agence régionale de santé. "L'arrivée d'un cas ne serait pas à l'origine d'une flambée épidémique. Il serait pris en charge et isolé afin d'être soigné. Le seul danger serait éventuellement pour les soignants qui le prennent en charge."

A. G. avec Guillaume Garet et Rym Bey