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Société

Une prime d’assiduité pour lutter contre l’absentéisme au travail

La mairie de Florensac (Hérault) offre une prime de "présentéisme" aux employés municipaux

La mairie de Florensac (Hérault) offre une prime de "présentéisme" aux employés municipaux - BFMTV

Alors que la Cour des comptes rend un rapport accablant ce mardi sur l’absentéisme au travail, certaines municipalités ont décidé de verser une prime d'assiduité. C’est le cas à Florensac dans l’Hérault où la mairie, comme ses salariés, s’y retrouvent.

Une prime mensuelle pour être présent au travail. Cette idée paraît totalement incongrue. Et pourtant, elle a fait son chemin à Florensac, dans l’Hérault. Sur la fiche de paie des 48 employés de la commune, une prime de présentéisme de 50 euros par mois est versée depuis trois ans. Néanmoins, ce bonus est supprimé à la moindre absence dans le mois, même justifiée (comme lors d’un arrêt maladie par exemple). Résultat: le taux d’absentéisme des agents municipaux a chuté. Divisé par cinq en l’espace de 3 ans, il n’est aujourd’hui que de 3,8% contre 11,7% pour la moyenne nationale. 

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Des bénéfices pour la commune

Malgré cet investissement supplémentaire, la commune héraultaise s’y retrouve plutôt bien au niveau de ses comptes. "En toute sincérité, l’opération nous a fait récupérer l’équivalent de six temps-pleins, soit la somme de 180.000 euros", témoigne Vincent Gaudy, le maire (PS) de Florensac. De leur côté, les employés les plus assidus écopent de 600 euros supplémentaires chaque année.

"Monsieur le maire a voulu lutter contre les absences du lundi qui sont plus ou moins justifiées. Si vous avez un petit rhume, pour éviter de perdre votre prime, vous faites l’effort de venir travailler", remarque Delphine Rufino, directrice générale des services de la mairie.

Cette méthode surprenante peut néanmoins avoir un effet néfaste: à trop vouloir gagner de l’argent, la santé peut en pâtir. "Au mois de mars, j’ai eu un lumbago mais je suis venue quand même travailler. J’étais un peu mal mais j’ai fait l’effort", témoigne une employée municipale ne souhaitant pas perdre de pouvoir d’achat. De même pour certains grippés qui ne s’abstiendront pas de contaminer leurs collègues.
P.P. avec Antoine Heulard et François Resbeut