TEMOIGNAGE RMC - Buraliste braqué : « J'ai rattrapé le braqueur et je l’ai plaqué au sol »

Le gérant d'un tabac de Mulhouse a maîtrisé un homme qui tentait de le braquer avec une arme. L’agresseur caché par une capuche et un masque d’Halloween, a fait irruption dans le tabac vers 18h. Il a demandé la caisse, mais le gérant a résisté.

Garder son calme, ne pas paniquer et surtout faire preuve d’un courage dont on ne peut pas douter. C’est ce qui est arrivé à ce buraliste de l’est de la France. A Mulhouse, lundi un buraliste du centre-ville a vu débarqué dans son magasin un homme masqué et armé lui réclamant la caisse. « La porte d’entrée a claqué fort et puis un gars est rentré cagoulé, masqué et a demandé la caisse », explique Eric Billi en exclusivité sur RMC. Mais le buraliste refuse de se laisser faire. « Je me suis précipité sur lui et je lui ai dit : "la caisse, je ne te l’a donne pas"», se souvient-il encore avant que l’altercation éclate. « J’ai regardé l’arme, j’ai eu une seconde d’hésitation et puis je me suis battu avec lui », relate le commerçant. L’assaillant a fait usage à plusieurs reprises de son arme, un pistolet à gaz tirant des billes d’acier, avant de tenter de fuir. Mais il a été rattrapé par le buraliste, qui l’a maintenu sur le trottoir avec l’aide de deux passants. « Il a essayé de s’enfuir, je l’ai rattrapé sur le trottoir et je suis arrivé à le plaquer au sol. Et là j’ai demandé à des passants qui regardaient la scène de m’aider à le maintenir au sol ».
Prévenue par un témoin, la police est arrivée rapidement et a placé le suspect, un homme de 25 ans, en garde-à-vue. Ce dernier devrait être déféré demain au parquet de Mulhouse en vue d’une ouverture d’information judiciaire pour vol avec arme.

« Pas du courage, il faut des exemples »

Malgré son geste presque héroïque le commerçant de Mulhouse a le triomphe modeste. « Ce n’est pas du courage, tente-t-il de se justifier avec modestie. Il faut des exemples et ne pas se laisser faire. Il ne faut surtout pas laisser penser que cela marche à tous les coups. Il ne faut pas se laisser abattre parce que sinon on prend peur. Les passants m’ont bien aider à le maitriser. Je les remercie mille fois. Je croyais que ça n’existait plus la solidarité. Je suis content, il a été arrêté. Ça me rassure, j’espère qu’il ne va pas sortir… ».

La rédaction avec B. Smadja