BFMTV
Société

Sous pression, certains pompiers parisiens démissionnent

placeholder video
En 2018, une intervention sur cinq des pompiers de Paris est, en outre, injustifiée, à savoir qu'elle n'a pas nécessité un geste de secours.

En 2018, les sapeurs-pompiers de Paris ont réalisé 522.000 interventions, contre 502.000 en 2017 et 450.515 en 2015. Or, la brigade ne peut normalement supporter que 450.000 interventions maximum. Cette hausse des actions des combattants du feu pèse sur leur moral et en amène certains à démissionner. 

Adrien, un sapeur-pompier de Paris, a expliqué sur notre antenne quitter son travail en raison "de beaucoup de gardes, d'un rythme de travail intensif qui peut aller jusqu'à une centaine d'heures comme on peut être appelés pour n'importe quoi. Pour un mal de tête, par exemple. On est considérés comme le taxi rouge parisien."

"Dernièrement, on a été souvent pris à parti, sur n'importe quel type d'intervention. Sur du secours à victime, ce qui n'arrivait pas auparavant. Le respect de la tenue et du métier n'est pas là. On ressent beaucoup de fatigue avec un rythme rigoureux. Notre salaire ne suit pas du tout. On a la prime de la ville de Paris qui nous permet d'avoir un peu plus que le smic", a-t-il ajouté. 

Pascal Julien, conseiller EELV de Paris 18e, a confirmé, sur notre antenne, que les pompiers de Paris "ont du mal à recruter et à garder leurs effectifs."

Des interventions injustifiées

En 2018, une intervention sur cinq des pompiers est injustifiée, à savoir qu'elle ne nécessite pas un geste de secours. Ces chiffres s'expliquent par un recul de la médecine de ville, une paupérisation et un vieillissement de la population francilienne. Pour les pompiers de Paris il faudrait favoriser l'émergence d'autres acteurs pour qu'ils puissent se consacrer aux urgences. 

Clément Boutin avec BFM Paris