Seine-Saint-Denis : le jeune Rom lynché a retrouvé un toit

Là où vivait le jeune Rom George, lynché le 13 juin en Seine-Saint-Denis. - Thomas Samson - AFP
Soulagement pour le jeune Gheorghe, un Rom lynché en juin dans une cité de Pierrefitte, en Seine-Saint-Denis. A la rue depuis sa sortie de l'hôpital, il y a une semaine, le jeune homme va finalement être hébergé avec des membres de sa famille, dans une chambre d'hôtel proposée par la préfecture, selon des sources concordantes.
Le jeune Rom avait été enlevé et agressé par un groupe de 8 à 12 jeunes le 13 juin dernier, alors que ces derniers l'accusaient d'avoir cambriolé un appartement. Il avait été retrouvé inconscient dans un chariot de supermarché abandonné, et était tombé dans le coma.
A la rue pendant une semaine
Le jeune Rom lynché s'est peu à peu rétabli, et a pu sortir de l'hôpital le 18 août dernier, après plus de deux mois d'hospitalisation. Désormais suivi en hôpital de jour, il souffre toujours de calcifications aux genoux et de séquelles neurologiques, selon son avocate.
Malgré ces blessures restantes, Gheorghe s'est retrouvé à la rue lundi dernier, à sa sortie de l'hôpital. Sa famille souhaitait qu'il soit logé avec une vingtaine de membres de sa famille, pour l'aider et maintenir le noyau familial. La préfecture avait cependant refusé, estimant qu'il était impossible de tous les loger en raison du manque de places en hébergement d'urgence en région parisienne.
Deux chambres d'hôtel "prises en charge par l'Etat"
Le jeune homme a finalement accepté d'être logé avec cinq membres de sa famille samedi, dans deux chambres d'hôtel "prises en charge par l'Etat", a annoncé Didier Leschi, préfet délégué à l'égalité des chances de Seine-Saint-Denis.
Selon ce dernier, ces deux chambres "étaient réservées et maintenues libres" pour le Rom et sa famille, depuis sa sortie de l'hôpital. "Ce n'était pas tenable avec les soins de rester dans la rue" et Gheorghe a accepté la proposition, même si elle ne lui permet pas de rester avec tous les membres de sa famille, a expliqué de son côté son avocate, Me Julie Launois-Flacelière, confirmant une information du Parisien.