Saint-Tropez : un plongeur signale « un requin de plus de 2 m »

Un plongeur professionnel affirme avoir été approché à trois reprises par un requin "de plus deux mètres" le week-end dernier dans les eaux du port de Saint-Tropez (Var). Sur RMC ce mardi, il raconte.

Nicolas Faucon, qui est chargé de démêler les ancres de bateaux dans le port de St Tropez, a déclaré à la capitainerie qu'un requin "de plus de 2 m" était passé à 50 cm de lui. Le plongeur de la célèbre station balnéaire a précisé que l'animal n'était pas agressif, qu'il l'avait regardé avant de s'éloigner.
La capitainerie a engagé des recherches, sans succès.
Le témoignage du plongeur professionnel est pris au sérieux bien que des plaisanciers ou des baigneurs aient souvent affirmé par le passé s'être retrouvés nez à nez avec des squales ou des cétacés en Méditerranée, sans que cela ait jamais été formellement prouvé.

« Il tournait au-dessus de moi »

En direct ce mardi sur RMC, Nicolas Faucon témoigne : « J'étais sous l'eau et j’ai vu, près de moi, ce gros poisson, que j’ai identifié comme un requin. Il faisait à peu près deux mètres, avec les yeux noirs et la tête plate. Sur le coup, j’ai eu peur et je suis remontée à la surface. Une heure après, j’y suis retourné, je l’ai vu à nouveau et là, il a eu peur et il est parti. Et dimanche matin, il était encore en train de tourner au-dessus de moi quand je travaillais ».

« Une très grosse pression sur les requins par rapport à la pêche »

Mathieu Depetris est membre de l’association A.I.L.E.R.O.N.S (Association Ichtyologique pour l'Etude, la Recherche, l'Observation dans la Nature des Sélaciens), qui a pour objectif l’étude des requins et des raies. D’après lui, la présence de ce requin est due à la pression qu’ils subissent par l’homme : « Il y a une très grosse pression sur les requins par rapport à la pêche. Ça se fait encore plus ressentir dans la mer Méditerranée parce qu'elle est surexploitée depuis de nombreuses années. Du coup, certaines espèces essaient de migrer, ou du moins s’échapper. Le requin a aussi pu se perdre ou être amené par un courant froid ».

La Rédaction, avec I. du Jonchay et Reuters