Rouen: le secrétaire national EELV dénonce la "banalisation d'une catastrophe industrielle majeure"

Un jour après le spectaculaire incendie qui s'est déclenché dans l'usine Lubrizol de Rouen, classée Seveso seuil haut, le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durant, a assuré, lors d'une conférence de presse ce vendredi matin, que les habitants peuvent "vivre et travailler tout à fait normalement".
De nombreuses questions sur les éventuels dangers pour la santé des Rouennais ou sur les conséquences sur l'environnement restent cependant en suspens, estime David Cormand, secrétaire national EELV et député européen.
"On nous dit qu'il n'y a pas de risque aigu mais, pour l'instant, on ne communique pas les résultats des analyses sur lesquels on s'appuie pour le dire", affirme David Cormand. "On a l'impression qu'il y a une forme de banalisation de ce qu'il faut appeler une catastrophe industrielle majeure, la plus importante depuis AZF Toulouse, même s'il n'y a pas eu de décès contrairement à Toulouse."
"Une très grande colère"
Pour David Cormand, il y a une "très grande colère et un très grand sentiment d'humiliation chez les habitantes et les habitants". Il demande à savoir "quels étaient les produits encore présents sur le site au moment où l'incendie s'est déclaré et au moment où l'entreprise a été gagnée par les flammes". Il réclame par ailleurs "qu'il y ait un suivi sanitaire des habitants qui ont été exposés à ces produits et un suivi des destructions environnementales qui ont eu lieu".