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Quels seront les prénoms les plus donnés aux bébés nés en 2020?

Un bébé - Image d'illustration

Un bébé - Image d'illustration - Loïc Venance-AFP

Prénoms rétros voire médiévaux, multiculturels et plutôt courts: voici les tendances qui se dessinent pour les petites filles et petits garçons qui verront le jour en 2020, selon L'Officiel des prénoms.

Les petites filles qui naîtront l'année prochaine s'appelleront Emma, Jade et Louise. Pour les petits garçons, ce sera Gabriel, Raphaël et Léo. Selon L'Officiel des prénoms qui paraît ce jeudi, ces six prénoms féminins et masculins qui figurent en tête du top 20 seront les plus prisés par les parents de bébés qui verront le jour en 2020.

Ce guide, qui dresse un palmarès département par département et présente l'origine, l'attribution et la signification de plusieurs milliers de prénoms, évoque également les prévisions de déclaration à l'état civil pour 2020 et dessine les tendances de demain.

Le goût du rétro

"Le règne d'Emma semble inaltérable", précise l'ouvrage, qui rappelle que ce prénom est plébiscité depuis une quinzaine d'années, attribué à près d'une petite fille sur 80. Si Zoé, Manon et Camille disparaissent du top 20, Jeanne, Iris et Agathe signent, quant à elles, leur entrée.

Du côté des garçons, Gabriel a toujours le même succès: c'est le prénom le plus donné à Paris depuis treize ans. Si Tom et Noah s'orientent vers une baisse de popularité, Mohamed -l'un des rares prénoms longs du classement- s'impose quant à lui dans le top 20.

Pour les garçons, ce sont les prénoms rétros et ceux de l'Ancien Testament qui semblent particulièrement appréciés, tels Gabin -en plein essor depuis les années 2000- Nathan ou Aaron. Les sonorités irlandaises, avec les terminaisons en "an/am" comme Liam, mais aussi celtiques et gaéliques, à l'exemple de Maël et Arthur -ce dernier explose depuis le début des années 1990- sont par ailleurs à la mode.

Pas de Titeuf ni de Jihad

Les prénoms régionaux -à l'exemple du basque Iban ou corse Lisandru- suscitent également un réel engouement. Plus surprenant, les prénoms médiévaux semblent dans la tendance. Si Aloys, Clovis et Enguerrand ne figurent pas encore dans le top 20, ils sont en revanche de plus en plus plébiscités. Chez les filles aussi, les prénoms rétros font de la résistance, tels Juliette et Rose.

En France, depuis 1993, il n'existe plus de liste de prénoms acceptés à l'état civil. En principe, les parents peuvent appeler leur nouveau-né selon leur bon plaisir à la seule condition que le prénom ne soit pas contraire à l'intérêt de l'enfant ou au droit des tiers à protéger leur nom de famille et respecte certaines règles quant aux signes diacritiques. Seul l'officier d'état civil lors de la déclaration de naissance peut effectuer un signalement. Cela a déjà été le cas pour Nutella, Fraise, Mini-Cooper ou Prince-William.

Il peut alors aviser le procureur de la République et ce dernier saisir le juge aux affaires familiales qui est en mesure d'ordonner la suppression du prénom sur les registres d'état civil. Ces dernières années, les petits Titeuf et Jihad ont ainsi dû être renommés.

Des prénoms courts

De manière générale, la tendance est aux prénoms courts depuis une trentaine d'années.

"Pas de prénoms à rallonge dans la cour des grands, les stars donnent le la avec une et deux syllabes et cinq lettres en moyenne", préviennent Stéphanie Rapoport et Claire Tabarly Perrin, co-autrices de l'ouvrage.

Et encore moins de prénoms composés. À l'exemple de Alice, Inès et Lou, ou Lucas, Hugo et Paul, tous les six présents dans le top 20.

Autre tendance chez les filles: les terminaisons en "a". Léa, Léna ou Mila fleuriront dans les maternités en 2020, tout comme les terminaisons en "ia", avec Julia ou Mia. L'Officiel des prénoms prévoit par ailleurs la prochaine montée en puissance de Andréa, Livia et Naëlle dans le top 100.

"Quant à l'étoile montante Arya, inspirée par la série Game of Thrones, elle pourrait prochainement s'afficher dans les 150 premiers rangs."

Aux États-Unis, 2156 bébés ont ainsi été baptisés en 2017 et 466 avec le prénom Khaleesi. Il figure même dans le top 1000 américain depuis 2014.

Les plus rares

Les prénoms multiculturels sont également prisés depuis plusieurs années aussi bien chez les filles que chez les garçons, tels Jade et Lina ou Adam et Eden.

Ce dernier figure actuellement à la 24e place mais pourrait remonter dans le peloton de tête dans les prochaines années. Tout comme Victor, Martin ou Léon, qui semblent avoir de plus en plus la cote. Si Romy ne figure pas non plus dans le top 20, cela ne saurait tarder: son nombre d'attributions a été multiplié par trois en cinq ans.

Quant aux parents qui seraient à l'affût de sonorités moins fréquentes ou de prénoms à contre-courant, sachez que Aramis, Oreste et Théophile devraient être particulièrement rares et attribuées à moins de 30 petits garçons l'année prochaine. Pareil pour Ambeline, Ysalis ou Vivienne pour les petites filles. Encore faut-il goûter l'originalité.

Céline Hussonnois-Alaya