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Société

Quatre ONG vont déposer un recours contre l'État pour inaction climatique

Une manifestation pour le climat - Image d'illustration

Une manifestation pour le climat - Image d'illustration - JACQUES DEMARTHON / AFP

Elles avaient donné deux mois au gouvernement pour proposer des actions concrètes pour la planète. Mais la réponse "n’en est pas une", regrette le directeur de Greenpeace.

Il y a deux mois jour pour jour, quatre ONG posaient un ultimatum au gouvernement: des actions concrètes pour le climat ou bien les tribunaux. C’est finalement la deuxième option qui a été choisie, annonce ce mardi Jean-François Julliard, le directeur de Greenpeace, au micro de RTL.

Bataille devant les tribunaux

Avec Oxfam, la Fondation pour la nature et l'Homme (FNH) et l'association Notre affaire à tous, elles vont déposer un recours contre l’État pour inaction climatique. La bataille du climat est donc lancée devant les tribunaux. “Oui nous allons attaquer l’état en justice”, annonce Jean-François Julliard, avant d’expliquer:

“Nous avons reçu une réponse de la part du gouvernement qui n’en est pas une. Il nous dit que la trajectoire empruntée par le gouvernement est la bonne pour lutter contre le dérèglement climatique, ce à quoi nous répondons que nous ne sommes pas d’accord”, tranche le directeur de Greenpeace.

Contraindre le gouvernement

Ces dernières semaines, les actions pour faire réagir le gouvernement sur l’écologie se multiplient. Avec plus de deux millions de signatures pour la pétition de L’Affaire du siècle, des marche pour le climat ou une grève des lycéens, l'exécutif ne peut plus faire la sourde oreille, estime Jean-François Julliard:

“On espère que ça va provoquer quelque chose. Comme nous n’avons pas réussi à convaincre le gouvernement, nous allons essayer de le contraindre à rehausser son ambition pour lutter contre le dérèglement climatique, à avoir des politiques publiques plus ambitieuses, on espère le faire par l’intermédiaire des tribunaux.”

Comme nous l’expliquait récemment Arnaud Gossement, avocat spécialiste en droit de l’environnement, cette action a pour but de montrer que “l’État a commis une carence fautive”.

Un recours qui, la plupart du temps, est rejeté par le tribunal administratif. Mais ça ne démotive pas les militants: une nouvelle journée mondiale de marche pour le climat est prévue le 15 mars prochain.

Esther Paolini