Quand le RAID s'introduit par erreur chez un couple d'octogénaires à Nice

Les forces d'intervention de la police ont interpellé plusieurs personnes vendredi et samedi dans le cadre de l'enquête autour de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Mais le 16 juillet, à 6h, ils ont fait irruption, par erreur, chez un couple de personnes âgées.

Ce 16 juillet au matin, au cours d’une opération à l’issue de laquelle quatre hommes ont été interpellés et mis en garde-à-vue, les hommes de la BRI et du RAID ont commis se sont invités, par erreur, chez un couple de personnes âgées, comme le raconte par écrit et en vidéo le quotidien Nice-Matin.

A 6h du matin, ils investissent un immeuble de la rue Marceau, vers le centre de Nice. Ils parviennent à l’étage où vit le suspect qu’ils sont venus prendre (et qu’ils arrêteront effectivement quelques minutes plus tard). Mais, là, ils frappent à la mauvaise porte et cassent l'entrée de l'appartement en tirant une balle sur le côté puis en y administrant quelques coups de pied.

"Je suis encore dans les vappes"

Résultat, ils tombent sur un couple d’octogénaires, les Caputo, ainsi tiré du lit. Pierre Caputo, 82 ans, est encore profondément bouleversé par l’événement et parle avec difficulté et émotion au journaliste de Nice-Matin: "Moi je suis dans les vappes", commence-t-il par dire. "Ils ont tout cassé." A l’intérieur, une porte intérieure est également endommagée. Pierre Caputo s’exclame plus tard: "J’étais malade, je me soignais pour la tête et là ça va être pire."

Sa femme, Françoise Caputo, 80 ans, semble en colère: "Ils étaient tous là à nous dire "Ne vous inquiétez pas madame, on est la police". Mais enfin, quand on casse une porte on doit savoir qui c’est!" Au final, après cette mésaventure, quatre hommes sont bien interpellés et mis en garde-à-vue dans le cadre de l'enquête après l'attentat de Nice. 

R.V