BFMTV
Société

Plomb à Notre-Dame: le chantier est "totalement étanche" assure le préfet

La cathédrale Notre-Dame de Paris vue du ciel, prise par un drone russe. - Gigarama

La cathédrale Notre-Dame de Paris vue du ciel, prise par un drone russe. - Gigarama - -

Suite à un rapport de l'inspection du travail, le préfet avait stoppé le chantier cet été pour "tout remettre d'équerre" et mettre en place des mesures de sécurité (douches de décontamination, pédiluves notamment) en raison de "la forte présence de plomb dans le sol et sur les murs".

Le chantier de Notre-Dame, où travaillent actuellement entre 60 et 80 personnes en moyenne, est "totalement étanche" vis-à-vis du risque d'exposition au plomb, a assuré ce lundi le préfet de la région Ile-de-France, Michel Cadot, à l'occasion d'un bilan six mois après l'incendie de la cathédrale.

Le chantier est "totalement étanche vis-à-vis de son environnement en terme de risque au plomb", a expliqué Michel Cadot, aussi préfet de Paris, aux côtés du directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS), Aurélien Rousseau.

Un chantier "pas paralysé"

"De l'ordre de 60 à 80 personnes en moyenne chaque jour ou chaque semaine sont sur le chantier" et 40 entreprises y interviennent, a détaillé le préfet. Dans la future phase de restauration, le chantier accueillera 240 personnes en moyenne chaque jour. 

Alors que plusieurs articles de presse ont rapporté ces derniers jours, aux dires des entreprises, un chantier au ralenti du fait des normes de sécurité ou de trop longues procédures de passation de marchés publics, Michel Cadot, a affirmé que le chantier de Notre-Dame n'était "pas paralysé". 

Suite à un rapport de l'inspection du travail, le préfet avait stoppé le chantier cet été pour "tout remettre d'équerre" et mettre en place des mesures de sécurité (douches de décontamination, pédiluves notamment) en raison de "la forte présence de plomb dans le sol et sur les murs". 

Le démontage de l'échafaudage, une opération critique

Pour plus de "souplesse", il y a maintenant "trois unités mobiles de décontamination à l'intérieur". Des mesures sont aussi mises en place au regard "du risque grande hauteur" avec la pose d'ascenseurs ou "de gardes-corps" pour protéger les cordistes qui vont intervenir. 

L'une des phases les plus critiques va être le démontage de l'échafaudage d'où est parti l'incendie, "fortement touché par les projections de plomb", une opération qui prendra "4 à 5 mois au minimum". 

"Le démontage s'effectuera de manière complexe, en partant du haut, en enlevant morceau par morceau, avec des sciages, avec des cordistes", et "de façon à éviter des projections de plomb", a précisé Michel Cadot. Par ailleurs, des capteurs ont été installés "dans les parties fragilisées du bâtiment" afin "d'anticiper les risques de mouvement".

Le site est visité "régulièrement par l'inspection du travail", a expliqué M. Cadot. "Il y a des règles qui sont rappelées et peut-être avec une présence perçue comme inquisitrice de l'inspection mais qui fait son travail et qui l'a bien fait", a-t-il ajouté. 

Cy.C avec AFP