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Société

Paris: la communauté algérienne se réunit contre un 5ème mandat de Bouteflika

Plusieurs centaines de manifestants sont réunis place de la République à Paris

Plusieurs centaines de manifestants sont réunis place de la République à Paris - BFMTV

Ce dimanche, plusieurs centaines de manifestants sont réunis place de la République à Paris pour s'opposer à la candidature à un 5ème mandat d'Abdelaziz Bouteflika.

"Il y en a marre de ce pouvoir." Des milliers de personnes, nés en France ou de l'autre côté de la Méditerranée, se sont rassemblés ce dimanche dans le pays contre un 5ème mandat de Bouteflika. Ils étaient près de 6000 à investir la place de la République à Paris.

Ils étaient un millier à Marseille (sud-est), quelques centaines à Toulouse (sud-ouest) : pour beaucoup drapeau algérien à la main ou sur le dos, les membres de l'importante diaspora établie dans l'ancienne puissance coloniale de l'Algérie sont descendus dans la rue.

Depuis 1962, date de son indépendance, "l'Algérie est gouvernée par les mêmes hommes, le même système. (...) L'Algérie est à plat, alors que c'est un pays potentiellement très riche. Que laisse-t-on aux générations futures ?", s'insurge un manifestant parisien, Abderrahmane Hamirouche, un informaticien de 62 ans.

Nadia Tamzali, une médecin franco-algérienne de 62 ans, dénonce également "la confiscation de la parole" et "la prise de pouvoir par les militaires". "Ils ont tué la culture, pratiquement tous les cinémas ont disparu. Et la santé !...", déplore-t-elle. 

Pour Sabria Dehilis, secrétaire nationale chargée des médias à l'étranger du parti Les Avant-gardes des Libertés, le mouvement actuel de contestation sans précédent en Algérie et dans la diaspora préfigure un changement : "ça va être un printemps". "Un printemps pacifique", souligne la journaliste, drapeau algérien sur le dos comme de nombreux manifestants.

Une centaine d'étudiants battent également le pavé ce dimanche à Alger et dans le reste du pays. Abdelaziz Bouteflika a jusqu'à minuit pour déposer sa candidature.

Igor Sahiri avec Clément Boutin et AFP