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"J'ai eu très peur!": un rocher de 15 tonnes tombe de la montagne et finit à quelques centimètres de chez lui

Un rocher de 15 tonnes a terminé sa course à quelques centimètres de la ferme de Yann Mondot dans les Hautes-Pyrénées, le 21 novembre 2023.

Un rocher de 15 tonnes a terminé sa course à quelques centimètres de la ferme de Yann Mondot dans les Hautes-Pyrénées, le 21 novembre 2023. - Yann Mondot/Facebook

À Ferrières, dans les Hautes-Pyrénées, un pan de montagne s'est décroché mardi dernier, et s'est miraculeusement arrêté à un rien de la fromagerie d’un éleveur de chèvres.

Il l'a échappé belle. Mardi dernier, alors qu'il marchait vers sa fromagerie, Yann Mondot a assisté à la chute de plusieurs rochers qui dévalaient la pente en direction de son terrain, à Ferrières dans les Hautes-Pyrénées, comme le rapporte France 3 régions.

"En quelques secondes j’ai compris qu’une partie de la montagne s’effondrait et je suis allé me réfugier de l’autre côté du pont en craignant le pire", raconte cet éleveur de chèvre de 46 ans.

Par chance, une pierre de 15 tonnes a finalement terminé sa course à quelques centimètres du mur de sa ferme. "J’ai eu très peur ! Je me suis dit que ces gros cailloux allaient percuter la maison ou la bergerie", témoigne-t-il.

Yann Mondot a partagé son expérience sur son compte Facebook mercredi. "Par chance, pas de gros dégâts. Tous les bâtiments et habitations ont été épargnés", a-t-il rassuré, photos à l'appui.

Une expertise assure qu'il n'y a plus de danger

Un expert du service Restauration des terrains de montagne (RTM) de l’Office national des forêts est depuis venu s'assurer que d'autres bouts de montagne n'étaient pas sur le point de se détacher. "Il a été rassurant et nous a dit qu’il n’y avait rien d’autre de menaçant", a rapporté l'éleveur.

S'il concède que "la première nuit a été difficile" en raison de l'inquiétude après l'éboulement, Yann Mondot assure qu'il veut aller de l'avant après cet épisode. "J'ai une ferme à faire tourner et la vie continue." Pour l'heure, le rocher trône toujours devant son bâtiment. De quoi attirer certains curieux.

"Les gens du village s’arrêtent pour regarder depuis la route, certains nous rendent visitent ou nous appellent pour prendre des nouvelles, c’est sympa", reconnaît le fromager.

Mais cela ne devrait pas durer : "on attend juste l’entreprise de travaux qui doit venir briser les blocs et les évacuer, et ensuite ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir". En clair, Yann Mondot ne veut pas en faire tout un fromage.

Gabriel Joly