Opération « Vérité sur les prix » : la baguette

Chaque jour cette semaine, RMC dévoile son enquête sur les prix des produits dans la grande distribution, passés au crible pour savoir s'ils ont augmenté ces dernières années, en particulier depuis le passage à l'euro. Ce lundi, c’est la baguette.

Dans notre semaine de "vérité sur les prix", ce lundi, gros plan sur la baguette. 10 milliards sont vendues en France chaque année. En moyenne, chaque Français en consomme 153 par an.
Produit chouchou des consommateurs, la baguette coûte de plus en plus cher : 0,80 euros en moyenne en 2008, juste avant la crise, 0,90 euros en moyenne, trois ans plus tard en 2011. En 2000, c'était 3 francs, soit moins de 50 centimes d'euros.

« Une baguette, ça doit être accessible ! »

Hélène est une cliente, rencontrée ce dimanche dans le 18e arrondissement de Paris. La baguette, c'est son petit plaisir de la journée, mais vu le prix – plus d'1 euro dans son quartier –, ça l'énerve : « Une baguette de pain, ça doit être accessible, c’est des sandwichs, c’est notre fast-food à nous ; donc 50 centimes maxi ! »

« La baguette n’est pas assez chère… »

Mais pour Eric Kayser, boulanger de renom en France, qui possède une quinzaine de magasins, à 90 centimes d’euros en moyenne aujourd’hui, « la baguette n’est pas assez chère, puisqu’à la fin de l’année, lors du bilan des boulangeries, il ne reste pas grand-chose ; si les gens se mettent à vendre que de la baguette, il ne reste rien.
Il faut que les gens puissent vivre, puissent renouveler leurs équipements ; les services d’hygiène passent sans cesse dans les boulangeries et demandent de changer le matériel. Il faut de l’argent pour ça ! ».

« Les salaires, les loyers, les matières premières… ont augmenté »

En effet, il explique pourquoi le prix de la baguette a tant augmenté depuis quelques années : « Les salaires ont augmenté ; les loyers qu’on paye pour avoir accès à des magasins dans les villes sont devenus très chers et montent sans cesse ; et les prix des matières premières sont devenus ingérables, puisque le blé a doublé entre l’année dernière et cette année. Et l’équipement coûte très cher aussi. »

La Rédaction, avec Antoine Perrin