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"On voit que ça fait de l'effet": dans cette station de ski, un jeune de 19 ans est "chargé de bonheur"

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Dans la station de ski de La Rosière en Savoie, un chargé de bonheur a pour mission de tenir compagnie aux personnes âgées et de leur rendre service au quotidien. Robin de BFM est allé à la rencontre d'Hamza, 19 ans, qui tient ce poste cette année.

Un travail qui donne le sourire. Chaque année, la commune française de Montvalezan en Savoie (Auvergne-Rhône-Alpes) et sa station de ski de La Rosière se dote "d'un chargé de bonheur". Cette année, c'est Hamza, 19 ans, qui assure cette mission. Son véritable rôle? Aller à la rencontre des aînés pour leur tenir compagnie et leur rendre service.

"On va aller voir des aînés pour leur parler. Je leur amène des crêpes vu que c'est le mois de février", explique-t-il, nous conduisant à ses côtés au contact des personnes âgées de la station.

"Quand ils sont tous seuls, surtout, c'est un peu difficile pour eux malheureusement. Quand il y a un chargé de bonheur, ils sont contents. Nous on est là, on vient, on discute avec eux, on fait des balades", détaille Hamza.

"Il y a une aînée qui me prend pour son troisième petit-fils"

Ce mardi 4 février, le jeune "chargé de bonheur" a décidé d'emmener Angèle, 86 ans, à 2.800 mètres d'altitude avec l'aide des moniteurs de l'ESF (l'École du ski Français). Pour la première fois, Angèle va monter à bord d'un fauteuil ski aussi appelé handiski. Un fauteuil équipé d'un châssis et d'une barre de pilotage. C'est un skieur, chaussé de ses propres skis, qui manœuvre le fauteuil. Angèle a donc eu le bonheur de prendre le télésiège -toujours assise dans son fauteuil - et de dévaler les pistes.

"Je ne pensais pas qu'elle allait accepter. Ça fait plaisir qu'elle veuille bien quoi", se réjouit Hamza.

"C'est quand même bien! Je ne m'attendais pas du tout à y venir", s'égaye Angèle.

Hamza a décidé de postuler à ce poste car, après le décès de sa grand-mère, il a vu naître quelques regrets. "J'avais une grand-mère qui est malheureusement décédée l'année dernière en mars. Quand je venais la voir, elle était très très heureuse, elle était contente", raconte le jeune homme.

"Quand elle est décédée, je me suis dit que je n'avais pas passé assez de temps avec elle, donc je me suis dit que j'allais aller voir des aînés pour éviter qu'ils soient dans la solitude", confie-t-il.

Hamza affirme que cela "se voit que les aînés sont contents de ne plus être seuls". "Il y a une aînée qui me prend pour son troisième petit-fils, donc on voit que ça fait de l'effet quand même", conclue-t-il.

Robin Bernaud