Nos universités à la traîne ?

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Pas assez performantes nos universités ? C’est ce que pourrait laisser croire le classement de Shangaï des universités mondiales dont le palmarès publié ce jeudi confirme à nouveau la suprématie des établissements américains, qui trustent 17 des 20 premières places. Aux trois premières places on retrouve les prestigieuses Harvard, Stanford et Berkeley. Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) est classé à la quatrième place et l'université britannique de Cambridge, premier établissement non-américain du classement, à la cinquième. Le premier établissement français, l'Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) est classé à la 37ème place, suivi de Paris Sud (XI) à la 39ème, de l'Ecole normale supérieure (ENS-Ulm) à la 71ème et de Strasbourg à la 98ème. L'Ecole Polytechnique figure quant à elle à la 212ème place.
« Des critères absolument partiels »
Faut-il se désoler de ces résultats ? Non, affirme la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, pour qui les critères retenus pour établir le classement de Shangaï, plus adapté aux établissements anglo-saxons, n’est pas représentatif du savoir-faire français. « Les critères qui sont utilisés pour le classement de Shanghai sont des critères absolument partiels, je ne dis pas partiaux, je dis partiels », a rappelé jeudi la ministre. « Ils sont basés sur la recherche et s'intéressent (...) surtout aux publications », a-t-elle poursuivi. « Or nous avons en Europe et particulièrement en France un système universitaire qui est très différent du système anglo-saxon, nous avons des organismes de recherche dont les publications ne sont pas prises en compte dans ce classement (alors que) le CNRS est le premier publiant au monde ». « Malgré toutes ces réserves, la France compte 20 établissements classés et ses résultats sont en progression par rapport à 2012 », se félicite toutefois Geneviève Fioraso.